Ranger le dernier best-seller à la mode amène souvent à redécouvrir des chefs d’oeuvre cachés bien au chaud dans sa bibliothèque.
Il y a des livres qui se lisent d’une traite, d’autres qu’on peine à finir et puis ils y a ceux qui sont de vraies expériences de lecture. C’est le cas de Manuel de Survie à l’Usage des Incapables de Thomas Gunzig.
De quoi ça parle? Oulà, c’est complexe de résumer un livre de 400 pages. En gros, c’est l’histoire de Wolf qui part chasser la baleine. Non c’est plutôt celle de Martine Laverde, caissière de supermarché qui flirte un peu, paraît-il, avec un grand gaillard, Jacques Chirac Oussomo. C’est aussi celle de ces 4 loups assoiffés de sang et sauvages comme personne. C’est surtout celle de Jean-Jean qui n’est jamais là où il faudrait. Tout cela englobé dans le monde des supermarchés et de la communication.
Qu’est- ce qu’on en pense? Raconter ainsi, ça peut faire froid dans le dos. C’est pour cela que rentrer dans l’ouvrage de Thomas Gunzig n’est peut-être pas si évident. Le passage d’un monde à un autre en un chapitre est parfois déroutant. Mais au- delà de ce moment d’adaptation, il est de ces livres qu’on ne peut pas quitter avant d’en connaître le mot de la fin. Et c’est là que l’ouvrage fait son effet, un effet boeuf, un tour de magie. C’est alors qu’on a envie de savoir si les couples vont tenir le coup, si l’anarchie ou l’industrie vont gagner dans ce bras de fer absolument pas équitable et s’il va mourir!. Qui? A vous de voir. Dévoiler un peu plus l’histoire serait un péché, c’est aussi le talent de l’auteur de garder secret son intrigue, palpitante, haletante, fatigante mais fascinante.