Mac Demarco porte les étiquette de « geek, branleur, bricoleur ou d’ado un peu attardé »… Mais étonnamment, tout le monde est unanime : ce type est un génie ! Et quand on regarde d’un peu plus près son parcours musical, on se rend compte qu’avant tout le musicien canadien est un bosseur. Il a vite appris à se démerder par lui-même et à fonctionner avec l’auto-production pour finalement séduire le label Capture Tracks qui a bien senti tout le potentiel du gamin. Quel fin nez.
Car oui, Demarco est un bricoleur. De son, d’images, il aime bidouiller ses pédales d’effets pourries ou sa gratte défoncée achetée 30$. Est-ce qu’il cultive son genre décalé ou son attitude nonchalante ? On a envie d’y croire et se dire qu’il est vraiment comme ça dans la vie. Un mec plutôt normal, une anti-rock-star, un anti-héros, un gars qui n’attire pas l’attention, qu’on ne regarde même pas.
Mais quand ce brave Mac sort sa vieille gratte et compose des morceaux, ce n’est plus un mec normal. C’est un gars qu’on écoute, qu’on regarde, qu’on admire. Il joue des chansons plutôt simples, il ne se complique pas avec des solos pas possibles ou des effets tape à l’œil.
SALAD DAYS sorti ce printemps est dans la lignée de ce qu’a fait Mac Demarco depuis le début de sa carrière. Des morceaux agréable à écouter, un peu pop, un peu rock, un peu surf, un son lo-fi, mais pas dégueux et la voix (qui n’a rien d’extraordinaire) de Mac qui se pose à merveille. L’humeur est plutôt à la légèreté et invite à l’oisiveté. On se laisse bercer par ces titres groovy et cette simplicité redoutable. Simplicité qu’on retrouve dans les mélodies, mais qui rime aussi avec efficacité. Stephen Malkmus sort de ce corps !