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Joe Bonamassa au Zénith

Publié le 17 juillet 2014 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

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20 H. Joe Bonamassa entre sur scène, un peu plus ponctuel que moi. Costard sobre, lunettes noires, il commence fort avec « Dust Bowl ». Fort dans tous les sens du terme, ce titre étant l’un des meilleurs, mais également fort au niveau sonore, gâchant un peu le plaisir quand la voix se noie dans un magma sonore, et fort d’un poids de vue technique, annonçant tout de suite son jeu. Accompagné de quatre pointures (chacun ayant joué avec les plus grands, tels David Bowie, Alice Cooper ou Dreamtheather), il enchaine les titres, n’hésitant pas à refaire des blues avec des riffs plus classiques (ce qu’on entend moins sur ses disques). Les morceaux sont bien plus longs que sur les albums, laissant le guitariste montrer toutes les techniques de jeux qu’il maitrise. Certains ont du frôler le quart d’heure en temps. Mais la virtuosité est aussi là : alors que les autres musiciens se contentent d’accompagner ce début de concert, le guitariste exploite chaque morceau sans créer l’ennui, sans se changer en bête de cirque, en étant d’ailleurs relativement statique. Musicalité et virtuosité se marient comme sur chacun de ses disques, certains morceaux me provocant plusieurs frissons. Pour le troisième morceau, son solo est par exemple tout en sourdine. Le quatrième était très proche dans le style de BB King, dans le style blues lent, dans la composition comme dans l’improvisation. Pour « Slow train », il finit avec un solo de tapping hyper rapide, alors que le morceau est relativement lent.

joe20bonam Joe Bonamassa au Zénith

Ce n’est qu’après qu’il présente ses musiciens (en anglais), qu’il précise rapidement les grands noms que chacun ont sur leur CV. Nous n’avions aucun doute sur leur compétence, mais ils étaient relativement discrets. Ce n’est qu’après qu’ils improvisent également, nous offrant par exemple pendant plus de cinq minutes un solo entre le batteur et le percussionniste (principalement sur les bongos). Le clavier ne fit que de courts solos et le bassiste ne se fit remarquer que par sa maitrise parfaite. Après une dizaine de morceaux, dont « The Ballad of John Henry » ou le magnifique « Sloe Gin » (qui met les larmes aux yeux), Joe Bonamassa nous salue et sort de la scène. Quoi ? Déjà ? Quasiment une heure et demie de musique, qui sont passées comme un album de quarante minutes. Joe nous a hypnotisés, bercés, séduits. Après un court rappel, il revient. Le public, jusque-là assis sagement se lève et crée une fosse en se collant à la scène (ce qui n’était visiblement pas prévu). Après deux derniers morceaux, les musiciens jettent leurs médiators et baguettes et nous saluent. La lumière s’allume. Fin du rêve.



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