Iron Man: Extremis

In extremis ...

Pour les aficionados de l’univers Marvel au cinéma, le mot "extremis" devrait vous rappeler quelque chose. Effectivement le dernier film de la saga Iron Man s’inspire majoritairement de cet arc. Chacun ayant son avis sur le film, qu’en est-il du comics ?

Nous retrouvons notre Tony Stark enfermé dans son garage, bricolant son armure comme un enfant traumatisé. Tout juste sorti de son alcoolisme, il n'a pas le temps de se reposer lorsqu'il est rappelé à l'ordre par le conseil gérant Stark Entreprise. Las des reproches qu'on lui fait vis à vis de l'abandon militaire, notre héros trouve une échappatoire lorsqu'une ancienne amie l'appelle à l'aide.

Cette dernière n'est autre que Maya Hansen, ingénieur travaillant sur le projet Extremis: Sérum se rapprochant de celui ayant servi à créer Captain America. Cependant son sérum lui a été dérobé par son patron qui l'a par la suite vendu à des terroristes.

Une fois l'injection réalisée, le sujet obtient des capacités identiques à ceux d'Iron Man 3: Super vitesse, super force et une étonnante capacité à cracher du feu.Seulement ici, l'adversaire est seul et Iron Man en fera un combat personnel.

Et oui, le volume est une remise en question de Tony Stark. Se rendant compte que son armure n'est pas au point et qu'il n'est capable d'aider que lui-même, Tony décide de s'injecter Extremis. Mais son corps tiendra-t-il le choc ?

Bon point pour la lecture, un scénario accrocheur faisant écho à celui du film.

Cependant le plus gros raté vient des illustrations. Avec un style mêlant dessins et Photoshop, le résultat est plutôt convaincant lorsque les scènes représentent des bâtiments ou notre armure jaune et rouge préférée. Mais, lorsqu'il s'agit d'êtres humains, la froideur des planches est carrément gênante.

Nous avons l'impression d'être face à une bande-dessinée photos des années 90. Sans âme ni expression, les personnages semblent posés là, sans réels buts ni envies. Dommage.

Extremis est un récit de qualité. Une très bonne écriture permet de plonger dedans sans soucis. Mais les illustrations risquent de vous rebuter. Faîtes quand même un effort, vous ne devriez pas le regretter.

Critique réalisée avec l'édition:
Marvel Comics, la collection de référence #40, Iron Man: Extremis,2014 chez Hachette