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Ca y est, je suis une Lostie

Publié le 16 juillet 2014 par Biancat @biancatsroom

personnages-lostParfois je suis à la page pour les séries, parfois pas du tout. C’est donc avec beaucoup de retard que j’ai enfin vu la série Lost, terminée depuis 2010, dont je viens d’enfiler goulûment les six saisons.

Le point de départ de la série est simple (c’est peut-être la seule chose qui le soit, d’ailleurs ^^) : un avion, le vol Oceanic 815, s’écrase sur une île en plein milieu du Pacifique. Une quarantaine de rescapés vont tenter d’y survivre et vont rapidement découvrir qu’elle recèle bien des mystères…

Comment parler de cette série, qui est sans doute la plus foisonnante que j’aie visionnée ces dernières années ? Aventures, fantastique, science-fiction, mythologie, spiritualité… Lost est un mélange détonant qui m’a mis, je dois dire, une grosse claque télévisuelle, avec certains épisodes relevant purement et simplement de l’anthologie.

Une écriture approximative mais un univers passionnant

Au niveau de l’écriture scénaristique, Lost ne tiendrait aujourd’hui pas la comparaison avec la plupart des productions actuelles, du moins les productions de qualité. En effet, à partir d’une simple série d’aventures au départ, avec quelques mystères parsemés, les scénaristes ont tissé au fil des saisons un univers extrêmement ambitieux, multipliant les pistes et les idées (dont certaines fabuleuses) mais ils se sont parfois laissé un peu dépasser par leur sujet.

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Pourtant, si l’on excepte les approximations, l’univers de Lost se révèle absolument passionnant et hormis dans les vraies séries de science-fiction, rares sont les séries qui sont allées aussi loin. En la matière, les saisons 4 et 5 offrent des bijoux d’épisodes SF (Perdus dans le temps, saison 4 épisode 5, pour ne citer que celui-ci) qui m’ont donné un plaisir immense.

Par ailleurs, s’il est un art dans lequel ont excellé les scénaristes de Lost, c’est dans celui de scotcher le spectateur à son écran par des cliffhangers propres à le maintenir en haleine. De plus, la narration de la série n’étant pas linéaire, ces cliffhangers ont dû parfois attendre plusieurs épisodes avant de trouver leur issue, ce qui a alimenté en permanence l’appétence du spectateur pour la série. Une vraie mécanique marketing en quelque sorte.

Enfin, la riche mythologie de l’île – un personnage à part entière – et de ses gardiens, ont apporté une dimension insoupçonnée à l’ensemble. L’enjeu de Lost n’est-il pas au bout du compte de sauver le monde ? Cette mythologie, les différents mystères de l’île, les circonvolutions spatio-temporelles, ont ainsi alimenté pendant six ans les théories les plus folles de la part de spectateurs passionnés, et rien que pour ce tour de montagnes russes, le voyage en valait la peine.

Une galerie de personnages hauts en couleurs

Ce qui fait la force de Lost, ce sont avant tout ses personnages, et la vision de la série entière – et de sa conclusion – m’ont confortée dans l’idée qu’avant même l’histoire que le show raconte, ce sont surtout ses protagonistes qui étaient au coeur des préoccupations des scénaristes. Jack, Sawyer, Desmond, John, Charlie, Hugo, Kate, Ben, Jacob… autant de personnages marquants, très bien servis par leurs interprètes, dont les fêlures se sont dévoilées au fur et à mesure des différents flashbacks, les rendant tous plus attachants les uns que les autres. Sans compter quelques histoires d’amour émouvantes (ah… l’histoire de Desmond et Penny <3"><3"><3 ) qui m’ont parfois tiré quelques larmes d’émotion.

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Dans la trame principale – qui s’est révélée au final être un grand jeu d’échiquier grandeur nature – même si certains mystères inexpliqués ont été laissés un peu en rade, le destin des personnages et leurs différents liens ont toujours servi de fil rouge à la série. Pour se conclure à la fin de la série (que certains spectateurs ont d’ailleurs eu du mal à comprendre) dans une envolée spirituelle qui a déçu une bonne partie des spectateurs et que j’ai pour ma part trouvée certes un peu déconnectée du reste, mais tellement émouvante. Ainsi, en guise de conclusion, et en marge de son récit d’aventures qui se conclut de manière épique, Lost finit par délivrer un message humaniste un peu similaire au film Cloud Atlas, qu’on subodorait en fait dès la première saison : à travers le temps et les dimensions, tous les êtres humains, toutes les âmes dirais-je même, sont liés, par l’amitié, par l’amour, par le destin. De quoi ravir les spiritualistes – dont je fais partie – mais perdre en route ceux qui avaient aimé le Lost de la première heure.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore découverte, que répondre à la question ‘Faut-il regarder Lost ?’ Je dirais oui, bien sûr, mais en ayant à l’esprit qu’il faut s’attendre à tout… et que rien n’arrive par hasard ;)


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