Ce qui les oppose:
- Le format: La tranchée d'Aremberg de Delerm est un format papier alors qu'Un sourire à tomber est un format numérique.
- Le genre: Chez Philippe Delerm, il s'agit d'un recueil de textes brefs et anecdotiques alors que chez Gilles Legardinier, c'est une nouvelle "policière" très brève.
- Le public: A la lecture, le texte de Philou cible davantage un public qui est né dans les années 80 et avant. Pour ceux nés après, certaines références peuvent paraître muettes. Même en tant que presque trentenaire, certains noms ne me parlaient pas beaucoup. En revanche, la nouvelle de Gilou s'adresse davantage à un public adulescent.
- Le thème: le sport sous toutes ses formes dans La tranchée d'Aremberg et le cyclisme exclusivement dans un Sourire à tomber.
- La raison de l'achat: j'ai acheté un Delerm et un Legardinier, et non tel livre. Mon achat a été conditionné par mon amour pour ces deux hommes.
Dans Un sourire à tomber, l'histoire est simple. Un militaire se voit infiltrer le peloton du tour de France car le collier de la maîtresse de Louis XIV a été volé. Les enquêteurs suspectent un des coureurs et demandent donc au jeune homme d'être un indic et d'intégrer ce fameux Tour de France pour résoudre l'enquête.
Les plus:
- C'est un récit très court donc non chronophage.
- Le style de Gilles Legardinier est très limpide.
- C'est divertissant. C'est drôle.
Les moins: - Peu de profondeur et superficiel.
- Ce n'est pas une histoire qui marque. Preuve en est: j'avais déjà lu ce Sourire à tomber et je m'en suis souvenue qu'une fois le livre refermé.
Chez Delerm et dans sa Tranchée d'Alembert, il n'y a pas d'histoire continue, ce sont juste des anecdotes sur le sport aussi diversifié soit-il. Philippe Delerm évoque une multitude d'anecdotes avec le même ton mélancolique, léger et enlevé qu'à son habitude.
Les plus:
- C'est instructif: je vais pouvoir en mettre plein la vue à ceux qui me considèrent comme une brêle en sport.
- C'est toujours contemplatif à la mode Delermienne.
- Il saisit toujours à merveille les petits instants dérisoires et pourtant pleins de poésie et d'intensité.
- Le thème: je déteste le sport. Mais pour une fois, j'arrive à m'y intéresser. Je crois que je ne pouvais pas entrer dans cet univers sans le biais "Philippe Delerm".
Résultats de ce duel un peu prévisibles...mais sans parti pris aucun (c'est promis!)...
J'ai préféré Philippe Delerm et sa Tranchée d'Aremberg. Parce que pour rendre poétique le sport, il fallait se lever de bonne heure. Et Philippe Delerm reste un as en la matière. Il a le talent et le pouvoir de vous faire aimer ce qui vous rebute en vous donnant un nouvel angle de vue. C'est à la fois ludique et très pédagogique...
On va rester en famille...
Quitte à passer pour une maniaque, une obsédée, une véritable dingue des Delerm, autant y aller à fond... Comme dirait Jonathan Lambert: "Quoi que vous fassiez, quoi que vous ajoutiez, vous êtes grillé... Alors foutu pour foutu autant assumer..."
Dans le même thème, il a aussi la chanson Super Bowl issue de son dernier album; mais également Les jambes de Steffi Graf (Les piqûres d'araignées)