Transformers 4 : l’âge de l’extinction // De Michael Bay. Avec Mark Wahlberg, Stanley Tucci, Kelsey Grammer et Titus Welliver.
Alors que Michael Bay quitte son bébé après ce quatrième opus d’une franchise tout juste rebootée (ou plutôt suite sans le casting original), il y avait forcément quelque chose à
attendre de ce film. J’étais impatient de découvrir ce qui s’est passé quatre années après les évènements de Transformers 3. Le film mélange alors tout ce qu’il peut dans un film
bruyant, étrange mais fascinant. On a l’impression que Ehren Kruger (Transformers la revanche, Transformers la face cachée de la lune) est en
train d’écrire une grande histoire avec tout un tas de petits chapitres à l’intérieur. Du coup, ce film ce n’est pas un seul film, à chaque grande scène d’action on a l’impression que
Transformers 4 c’est terminé et en fait non, cela repart de plus belle et le pire c’est qu’une fois les 2h46 avalées, on a envie d’en voir encore plus car finalement toute cette
histoire n’est pas terminée. Il y a encore tellement de choses à dire avec tout ce qui nous est introduit. Mais si l’on reprend le scénario de Ehren Kruger, on sent qu’il y a une
volonté de changer un peu la donne. Du coup, on a toujours le côté ultra amusant des films de Michael Bay, couplé à de l’action à profusion, sans climax afin de nous donner
l’impression que tout cela n’aura jamais de fin.
Quatre ans après les événements mouvementés de "Transformers : La Face cachée de la Lune", un groupe de puissants scientifiques cherche à repousser, via des Transformers, les limites de la
technologie.
Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but
est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface…
Cela peut être épuisant pour un spectateur, j’en conviens. C’est d’ailleurs pour cela que Transformers l’âge de l’extinction est pour moi un film étrange. Mais pas dans le
mauvais sens du terme puisqu’à mes yeux, cela doit bien être l’un des meilleurs films de Michael Bay (si ce n’est son meilleur). Il est l’aboutissement de tout ce qu’il a pu
faire auparavant, on y retrouve donc sa patte de partout, que cela soit avec Mark Wahlberg (qu’il avait déjà dirigé dans No Pain No Gain) ou encore avec tout ce
qui avait déjà fait le succès de la franchise Transformers auparavant. On sent qu’avant de laisser la franchise en de nouvelles mains, il a voulu se faire plaisir et le
réalisateur nous propose un film explosif qui n’a jamais le sens de la mesure et qui cherche tout simplement à nous éblouir constamment. Alors certes, il faut apprécier aussi un minimum le cinéma
de Michael Bay, ses dialogues légèrement crétins mais hilarants (rien que « prendre le manche » était une belle proposition), ses grandes scènes dont lui seul a le
secret, savant exploiter la grandeur de l’univers qu’il met en scène tout en restant assez fidèle à l’action qu’il a toujours su mettre en scène depuis ses premiers films.
Plus la franchise Transformers a évolué et plus j’ai l’impression que les films se sont améliorées (alors certes, le second volet est raté mais peu importe). Transformers
l’âge de l’extinction surpassant son prédécesseur bien évidemment. Je sais bien que certains vont reprocher aussi à Michael Bay le fait de ne pas faire un film avec un
climax final où tout explose une bonne fois pour toute. Car le but du cinéaste, et on le comprend très rapidement, c’est de vouloir mettre de l’action de partout, sans qu’il n’y ait de scène
finale plus grandiose qu’une autre scène. Certes, la fin vaut son pensant d’or mais je ne pense pas que cela soit la meilleure scène d’action du film. Du coup, ce petit truc qui fait aussi
l’originalité de ce film, permet de nous donner l’impression que l’on n’a pas vu qu’un seul film mais toute une franchise et qu’il y en a encore à venir par la suite. Paradoxalement, le
spectateur que je suis en voulait encore, jusqu’à m’endormir devant. Après tout, il sait très bien comment s’y prendre pour nous coller au fond de notre siège. Il y a donc de l’émotion (de la
part d’un film avec des personnages en « transformium » tout de même c’est un comble), de l’humour à profusion (c’est là que Stanley Tucci est
brillant du début à la fin), de l’action, de la romance adolescente (beaucoup moins pompeuse que celle de Shia LaBeouf et Megan Fox dans les deux premiers volets
et c’est bravo), etc. Tous les ingrédients pour séduire un public averti.
Après tout, Transformers l’âge de l’extinction c’est en grande partie pour les fans de ses précédents films, un vrai micmac sans limite qui enchaîne les scènes de façon tellement
étranges par moment que l’on a l’impression d’en avoir pris plein la gueule tout simplement. Car ce que Michael Bay nous propose ce n’est pas le meilleur film de l’année, ça on
l’a tous bien compris, mais un spectateur visuel retentissant, aux effets pyrotechniques maîtrisés et où aucun répit n’est vraiment laissé. Tous les mélanges que Transformers
fait dans ce quatrième volet sont donc brillants. J’ai peur de voir Transformers 5 qui sortira en 2016 si je ne m’abuse car Michael Bay a probablement fait tout
ce que l’on pouvait attendre de sa part ici, et bien plus encore.
Note : 10/10. En bref, sans aucun doute le blockbuster de l’année;