La cosmologie standard officielle rencontre deux difficultés majeures qu’elle ne pourra jamais résoudre. La première est celle de nous présenter une genèse de l’univers à partir du néant – le tout est issu du Rien -. La seconde est d’interdire toute « fatigue » des photons qui peuvent ainsi, s’ils ne rencontrent pas d’obstacles, poursuivre intactes, leur course à l’infini. Cette dernière exigence est nécessaire pour interpréter le Redshift comme mesurant la fuite des galaxies et partant justifier l’expansion de l’univers, laquelle à son tour vient prouver le big bang originel et ainsi la boucle théorique est bouclée.
Comme nous prétendons que notre cosmologie standard est une vaste affabulation dont les générations futures se gausseront tel que nous nous moquons aujourd’hui des genèses fantaisistes des diverses religions et autre mythologies, il nous faut esquisser une toute autre approche.
L’idée centrale est que notre univers et la nature dans son entièreté fonctionne sur le mode du cycle, que toute naissance implique une disparition, mort et renaissance rythmant aussi bien la « vie » de la matière que celle du vivant. Par définition, un cycle est hors du temps, il exprime le continuel renouvellement tel que, lorsque les conditions sont réunies, à nouveau la création surgie à l’identique. Le cycle est donc l’union de l’éternité et de la temporalité, du statique et du dynamique, de l’inertie et du mouvement.
Pour qu’un tel cycle universel puisse fonctionner, il nous faut donc deux « éléments » dont l’un possède les attributs de l’éternité et l’autre ceux du mouvement et de la temporalité. Il s’agira bien évidemment de la prématière ou substance de l’espace et de la matière. Pour s'extraire de l’aporie d’un surgissement de matière à partir du néant, il nous faut donc une substance toujours présente, non née, à partir de laquelle la création de matière sera envisageable. Ainsi la nature s’est-elle donnée à elle-même le principe du cycle comme mode premier et fondamental de son fonctionnement.
Mais un cycle suppose un retour de ce qui est né vers son lieu d’origine et donc la matière/rayonnement qui surgit de la substance de l’espace doit y retourner. Aussi, par nécessité absolue, il doit exister un principe de disparition de la matière qui ne saurait exister éternellement. Le cycle prématière>ondes>photon> matière se doit d’être réversible. Et si la matière peut s’annihiler en photons et ceux-ci s’affaisser en ondes, nous devrions assister à leur progressif étalement puis à leur disparition, se fondant à nouveau au sein de la prématière. Le principe de la « fatigue » du photon est alors pleinement justifié par la théorie, par une démonstration logique, comme procédure absolument nécessaire à l’ordre naturel du cosmos, comme participant à l’essence de son devenir perpétuel. Dans ce cadre théorique, le photon ne peut poursuivre à l’infini sa course, ce qui est à a fois contraire aux lois du mouvement et au principe du cycle. Cet affaiblissement de la longueur d’onde du photon résulte du freinage qu’exerce la prématière traversée et se trouve proportionnel à la distance parcourue. Ainsi pouvons-nous interpréter tout autrement le Redshift en rangeant l’idée de l’expansion de l’espace dans les mythes et affabulations de notre cosmologie très moderne.
Resterait à démontrer comment l’énergie perdue par le photon va se trouver elle-même recyclée et permettre un nouveau surgissement de sorte que la réserve d’énergie nécessaire à cette création ne puisse surgir du néant.
(À suivre)