Ce court roman jeunesse est bourré de qualités et bien moins superficiel que je ne m’y attendais. Je ne connaissais pas le concept d’échelle de Glasgow et il donne à cette histoire une résonnance, un contexte très particuliers. A l’entrée de chaque chapitre, les échelons gravis sont notés, et le père reprend un dialogue à sens unique où se mêle un optimiste débordant et énormément d’émotion. On ne saura jamais exactement pourquoi le jeune garçon est dans le coma, même si on le devine assez bien; on ne verra personne d’autre parler; on reste dans un huis-clos qui fait ressortir le discours de ce père qui espère tellement être entendu par son fils comme nous l’entendons, nous, et comme il nous touche.
On devine assez bien aussi l’identité de Catfish. La rivalité-amitié entre les deux jeunes gens laisse une impression douce-amère. Elle est racontée comme un récit d’apprentissage, où tous les rêves de devenir des “guitar heroes” ami à la vie à la mort de deux ados sont mis à mal lorsque la réalité rattrape le rêve. Elle montre que la vie réserve bien des surprises, que le bonheur n’est pas forcément là où on pense à quinze ans qu’il sera. Le message que le père veut faire passer à son fils, on devra le déduire, le comprendre, chacun à sa manière et si il sera entendu, ça aussi, reste en suspens. C’est un roman qui n’apporte pas vraiment de réponse mais qui laisse une très forte impression.
La note de Mélu:
Une belle lecture.
Un mot sur l’auteur: Marcus Malte est un auteur français qui s’est aussi illustré dans les polars noirs pour adulte.