Deuxième jour en Cantabrie et toujours ce ciel voilà. Mais peu importe, nous nous rendons dans un parc animalier dont on nous dit que du bien.
J’avoue, au départ j’étais moyennement chaude à l’idée de visiter ce parc animalier car je m’attendais à un zoo avec des animaux aux regards malheureux enfermés dans de petites cages.
Au final, cette journée est l’un de mes plus beaux souvenirs et le parc Cabarceno est tout, sauf un zoo !
A moins de 20 kilomètres de Santander, le Parc de Cabárceno s’est transformé ces dernières années en un des principaux attraits touristiques de la Cantabrie.
Construit dans l’enceinte d’une ancienne mince de fer, avant même de voir les animaux c’est son paysage karstique qui fait de ce parc un lieu unique.
Ici, pas de cages (ouf !), les animaux vivent en semi liberté dans un espace total de 750 hectares.
Conçu à des fins éducatives, culturelles, scientifiques et récréatives, il abrite une centaine d’espèces animales en provenance des cinq continents évoluent en semi-liberté dans de très grandes enceintes, dans un environnement le plus naturel possible avec comme but de préserver les espèces en voies de disparitions.
Il est possible de le visiter à pied, en voiture ou en autobus sur quelque 20 kilomètres de routes, mais il existe aussi une visite un peu particulière appelée « Visite sauvage » qui vous permet de passer une journée complète dans le parc auprès des soigneurs et surtout des animaux.
Nous avons une chance incroyable de vivre cette expérience unique dont je garde de merveilleux souvenirs. Certes cette visite a un coût et n’est pas donnée à tout le monde mais sincèrement, elle le vaut largement.
C’est donc accompagnés des soigneurs que nous avons parcouru cet immense parc sans jamais savoir ce qui allait nous attendre.
Premier arrêt : les éléphants !
18 éléphants vivent dans le parc dans un immense espace de verdure. A peine sommes nous sortis de la voiture avec la cagette de pommes que le mâle dominant était là à nous attendre. D’autres ont ensuite réussis à s’approcher un peu de nous une fois le big boss rassasié.
Nous avons eu ensuite la chance d’assister aux soins prodigués aux éléphants. En effet, chaque jour les éléphants subissent les mêmes soins, avec les mêmes gestes dans le but de pouvoir éventuellement intervenir en cas de maladie ou blessure et ce, sans les brusquer, les apeurer. Chaque geste est enfait un entrainement qui vise à soigner.
Nous avons pu nourrir une jeune femelle directement à la main. Un moment absolument incroyable que de toucher un éléphant pour de vrai !
Autant je suis contre les balades à dos d’éléphants en Asie ou la présence de pachyderme dans les cirque autant là je n’ai pas eu le sentiment d’utiliser l’animal puisque nous accompagnions les soigneurs dans leurs gestes quotidiens visant en premier lieu à préserver l’espèce.
Hé oh elles arrivent les pommes ?
Ces demoiselles sont des animaux extrêmement fragiles qu’il est très délicat de garder en captivité. Autant vous dire que si celles-ci sont là c’est qu’elles sont choyées. Très timide au premier abord elles se laissent finalement approcher grâce à l’une de leur friandises favorites : les carottes !
J’ai même eu droit à un bon gros bisous bien baveux sur la main.
Méfiante la girafe !
Nous avons ainsi vu et nourrit plusieurs espèces et chaque fois j’avais le sentiment d’avoir 5 ans tant j’ai trouvé cela magique.
Nous avons également eu l’immense chance de pouvoir approcher un bébé rhinocéros. Le plus jeune rhino captif d’Europe. Une chance car, âgé de 8 mois, il est très craintif et ne sort habituellement que très peu des jupons de sa maman.
Instant magique, il est venu à notre rencontre à la recherche de caresses et nous l’avons même vu jouer les gros dur face à son père (qui faisait semblant de ne pas faire le poids)
Retour au 4×4, direction l’enclos des ours dans lequel nous allons entrer.
Comment ?! entrer dans l’enclos des ours ? mais il faut être malade !!!!
Je vous rassure, nous étions enfermés dans notre véhicule mais tout de même c’est un sacré truc parce qu’il y en des dizaines des ours et ils sont loin d’être apeurés par le passage de la voiture qu’ils sont habitués à voir.
Je pensais que nous avions vécu là tant d’émotions que cela clôturait la journée. J’avais déjà des étoiles plein les yeux et la tête (en passant très très très fort à mon fils que j’aurais voulu avoir près de moi durant cette expérience unique) et j’étais loin d’imaginer que j’allais vivre un de mes rêves.
Nous voilà arrivés devant l’espace réservé aux rapaces et dans ma petite tête je me dis « ouais bah les gars va falloir y aller pour m’impressionner avec vos rapaces après le fabuleux spectacle auquel j’ai assisté au Puy du Fou » et là… en deux temps trois mouvements, notre super photographe/caméraman Ignacio nous baragouine un truc que j’ai du mal à piger tant tout cela me semble surréaliste. Je l’entends vaguement dire (en espagnol) que ce serait bien que l’on fasse une scène avec les rapaces, genre les filles portent un oiseau et présente le parc en quelques mots.
Mon sang n’a fait qu’un tour ! Moi ? porter un rapace sur mes petits bras ? oui, oui, oui et re oui, je signe où m’sieur ?
Non parce que vraiment c’est l’un des trucs que je mourrais d’envie de faire depuis… pffff depuis toujours !
A peine le temps de réaliser le truc et de filer mon appareil photo au premier venu (qui n’est pas très doué en photo comme vous pouvez le constater :D) que j’ai déjà une des soigneuse avec moi qui m’embarque, m’enfile un gant de cuir, me fout un morceau de viande entre les doigts et m’explique ce qu’il faut faire. OK….
Et nous voilà, Christelle et moi à jouer aux dompteuses d’aigle…
Ce moment là, il restera graver en moi à jamais. Ce soir là j’avais tellement d’images qui me revenaient en tête que j’ai eu du mal à trouver le sommeil. Rien que pour cette expérience totalement incroyable je remercie toutes les personnes à l’origine de ce voyage, elles ont réalisées l’un de mes rêves de petite fille.
Plus d’infos : http://www.parquedecabarceno.com
Mon voyage en Cantabrie :
- Disfructa Cantabria, en vidéo
- La grotte de l’Altamira et l’art rupestre paléolithique du Nord de l’Espagne