genre: action, guerre
année: 1997
durée: 2h25
l'histoire: Jordan O'Neil, lieutenant dans la section renseignement de la marine, aspire à gravir les échelons de la hiérarchie militaire et rêve d'être affectée dans une unité combattante. Seulement c'est une femme et le sexisme est de règle dans l'armée americaine. Grâce à l'appui interessé du senateur Lillian DeHaven, elle rejoint le corps d'élite des Seals pour y passer les tests d'incorporation. Plus que les marches forcées et les insultes, le combat qu'elle va devoir livrer contre la jalousie, les trahisons et les interêts politiques est un véritable défi.
la critique d'Alice In Oliver:
Inutile de le rappeler mais Ridley Scott fait partie des grands réalisateurs américains, à qui l'on doit plusieurs films de prestige: Alien, le huitième passager, Blade Runner, le trop méconnu Duellistes, Gladiator, Black Rain ou encore American Gangster.
Dans l'ensemble, Ridley Scott a rarement déçu. Toutefois, le cinéaste possède tout de même une grosse "purgeasse" (je viens d'inventer le mot...) dans sa filmographie. Et cette "purgeasse" se nomme A Armes égales, sorti en 1997. Déjà, quelle idée de choisir Demi Moore, ex-épouse de Mister Bruce Willis, et qui ressort du très laborieux Striptease d'Andrew Bergman en 1996 !
Visiblement, l'actrice aime s'investir à fond dans ses rôles. Dans Striptease, Demi Moore nous faisait profiter de ses formes voluptueuses et de ses courbes généreuses via des parties de déhanchés et de grand écart à coucher dehors ! Rassurez-vous, dans A Armes Egales, Demi Moore n'effectue pas de courbettes débiles. Toutefois, les deux films possèdent au moins un point un commun: là aussi, il est question d'exercices difficiles. D'ailleurs, sur ce dernier point, le scénario joue la carte du sexisme.
Ecrit par David Twohy, le scénario part d'un postulat très simple: en gros, on ne veut pas de "gonzesses" dans l'armée, et plus précisément parmi le corps d'élite des Seals.
A partir de là, le film suivra toujours la même ligne directrice sans jamais se soucier de la cohérence de son scénario, assez poussif et très redondant en l'occurrence. En même temps, un tel script n'a rien de surprenant. Ridley Scott nous avait déjà fait le coup du sexe féminin qui prend sa revanche sur le mâle en puissance avec Thelma et Louise.
Sauf que ce road movie tenait encore la route (c'est le cas de le dire...) et proposait un scénario suffisamment solide pour susciter l'intérêt. Comme je l'ai déjà souligné, le scénario n'est pas le gros point fort de A Armes Egales.
Attention, SPOILERS ! Jordan O'Neil (Demi Moore), lieutenant dans la section renseignement de la marine, aspire à gravir les échelons de la hiérarchie militaire et rêve d'être affectée dans une unité combattante. Seulement c'est une femme et le sexisme est de règle dans l'armée americaine.
Grâce à l'appui interessé du senateur Lillian DeHaven, elle rejoint le corps d'élite des Seals pour y passer les tests d'incorporation. Plus que les marches forcées et les insultes, le combat qu'elle va devoir livrer contre la jalousie, les trahisons et les interêts politiques est un véritable défi.
En dehors de Demi Moore, le film réunit également Viggo Mortensen, Anne Bancroft, Jason Beghe, Daniel Von Bargen, John Michaels Higgins, Kevin Gage et Jim Caviezel. Sur le fond, on se demande s'il ne s'agit pas d'une mauvaise blague de l'ami Ridley Scott.
Certes, le cinéaste se montre toujours aussi talentueux derrière la caméra. Donc, rien à redire sur la qualité technique et/ou de la réalisation. Toutefois, c'est au niveau du scénario que les choses se gâtent sérieusement. En vérité, A Armes Egales n'est pas du tout un film qui dénonce le sexisme et le machisme dans l'armée.
En l'occurrence, le sujet déborde très vite sur les prouesses et les performances athlétiques des soldats les plus expérimentés de l'armée américaine, décrits comme des véritables machines de guerre et prêts à tout pour se sacrifier au nom de la nation.
Mieux encore, ce ne sont plus seulement les hommes qui sont prêts à mourir pour le beau drapeau étoilé mais également les femmes. C'est le message caché et franchement gerbant du film. A Armes Egales n'est donc qu'un nouveau film de propagande à la sauce très américaine.
On fermera les yeux sur tous les clichés du genre, le film poussant le vice jusqu'à faire raser le crâne de son héroïne. Sur ce dernier point, Demi Moore fait ce qu'elle peut. En l'occurrence, elle se donne beaucoup physiquement, tout comme dans Striptease finalement !
L'actrice fait des pompes, de la musculation, donne la réplique aux hommes, parcourt des kilomètres la tronche dans la boue, mais est étrangement transparente au niveau de l'émotion. C'est vraiment une bien piètre actrice, tellement médiocre par ailleurs, que sa performance (ou plutôt contre performance) finit par rendre le film curieusement génial, tout du moins sur l'échelle de la nullité. Un gros nanar en fin de compte, aussi jouissif que propagandiste.
note: non, non et non !
note nanardeuse: 16/20