Je ne pensais pas revenir de sitôt... Le 14 juillet me fait sortir de ma pause estival.
En particulier, deux faits mineurs, voire anecdotiques, mais révélateurs : deux journalistes ont été gracieusement invités par l'armée française, l'un à sauter en parachute sur Paris et l'autre à monter à bord d'un sous-marin.
Est-ce bien normal et déontologique qu'un journaliste accepte de telles invitations ?
Est-ce le hasard si des publi-reportages à la gloire de l'armée ont été diffusés chaque soir dans les JT des deux chaînes ?
C'est sans doute une coïncidence si ces JT ont gardé le silence sur l'enlisement des campagnes néo-coloniales en Afrique ou sur le coût des cérémonies militaires du 14 juillet... Ou encore sur le régime des retraites, très spécial et très avantageux, des généraux de l'armée française qui perçoivent l'intégralité de leur solde durant toute leur retraite...
Bref, si ces deux faits s'étaient produits dans un régime dictatorial traditionnel, nous aurions été inondés d'articles sur l'absence de liberté et de pluralisme de l'information...
Sauf que ça s'est passé pas loin de chez nous, en France en 2014, où la propagande officielle étatique et la servitude volontaire journalistique sévissent uniformément sur les chaînes publiques et privées.