Rebondiront-ils en 2014 ? : les porteurs de ballon

Publié le 15 juillet 2014 par Sixverges
J-R sort sa boule de cristal et essaie de prédire si certains joueurs qui ont connu une mauvaise campagne 2013 reviendront plus forts cet automne. 
C’est en effet devenu une tradition quasi-annuelle que d’essayer de prédire si des joueurs qui ont connu du succès dans le passé, mais qui en ont arraché la saison dernière, pourront revenir en force cet automne. Autrement dit, 2013 était-elle une simple erreur de parcours, ou le début du déclin des athlètes en cause? On commence cette série d’articles avec les porteurs de ballon.
Ray Rice - Ravens
Raymond Riz a connu une saison 2013 frustrante, constituée  le plus souvent de courses où il devait se démener juste pour atteindre la ligne de mêlée. La ligne offensive mauve mérite une partie du blâme, mais la question à savoir si Rice, âgé seulement de 27 ans, mais utilisé à outrance dans le passé et pas doté du gabarit le plus imposant, a atteint sa date de péremption est légitime. Déjà, on sait que le porteur des Ravens ratera quelques matchs en début d’année (nombre exact à déterminer) pour le lâche K.O. de sa conjointe dans un casino d’Atlantic City dont les images choquantes avaient fait le tour de l’Amérique. Dans son cas, sa réputation comme joueur de football sera plus facile à rétablir que celle comme être humain.  Sur le terrain, Rice a accumulé environ 50 % de sa production habituelle l’an dernier (660 vgs, 4 TD, contre une moyenne de 1267 vgs et 8 TD les 4 dernières années). Dans l’entre-saison, il a perdu 20 livres, souhaitant ainsi améliorer sa mobilité. Par contre, les Ravens n’ont pas drastiquement amélioré leur ligne et l’acquisition de Steve Smith jumelée au retour en forme de Dennis Pitta semblent indiquer que le Baltimore mettra le ballon davantage dans les mains de Joe Flacco en 2014. Le # 27 sera meilleur que l’an dernier, mais le Ray Rice dominant d’antan appartient au passé.
Possibilité de rédemption : 25 %
Chris Johnson - Jets
Certaines choses ne changent jamais, d’une saison morte à l’autre. L’une d’entre-elles est d’entendre Chris Johnson se plaindre. Les Titans ont enduré ce petit jeu pendant 4 ans en espérant revoir le porteur dominant qui avait amassé plus de 2000 verges en 2009, mais ils se sont tannés et ont libéré le RB durant l’hiver, ce qui nous a donné droit à une nouvelle ronde de jérémiades!! Bien entendu, comme tout ce qui a le potentiel de se transformer en freak show, les Jets se sont dépêchés d’embaucher Johnson. A la décharge des Jets, Johnson court encore très vite et leur ligne offensive, ainsi que leur style de jeu, devrait mieux convenir aux forces de l’ancien RB que les Titans. Toutefois, un combo entre la presse New Yorkaise et la grande gueule de CJ2K ne peut que créer des flammèches.   Déjà, Johnson a indiqué qu’il s’attendait être le seul RB dans le champ arrière de l’équipe et on anticipe qu’il se plaindra de son temps de jeu environ vers la semaine # 4. Néanmoins, il donnera aux Jets ce qu’on peut désormais attendre de lui, soit environ 1200 verges pour une ou deux saisons avant qu’eux aussi ne soient plus capables de l’entendre chialer!
Possibilité de rédemption : 80 %
Steven Jackson - Falcons
Après avoir enfin réalisé que la course d’une verge dans le centre avec Michael Turner devenait un brin trop prévisible, les Falcons ont décidé de regarder ailleurs pour la composition de leur champ-arrière en 2013. Le hic, c’est qu’ils se sont tournés vers un porteur de 30 ans, déjà passablement usé par une décennie de lourd ouvrage à St-Louis. Sans surprise, Jackson n’a pu éviter les blessures et l’élongation musculaire subie en début de saison n’a jamais vraiment guérie. Peut-on espérer mieux en 2014? Si l’histoire nous enseigne quelque chose : non. S-Jax a connu une belle carrière, malheureusement reléguée dans l’ombre par l’ineptie des Rams durant son séjour dans le MidWest, sauf que là, il n’a plus de jus. D’autant plus que la ligne offensive des Falcons, même rapiécée, est incapable à elle seule de masquer ses lacunes.  Déjà dans les minis-camps en Georgie, le choix de 4e ronde De’Vonta Freeman a impressionné l’état-major. Je gagerais plus sur lui que sur Jackson.
Possibilité de rédemption : 10 %

Trent Richardson - Colts
Ils ne l’avoueront jamais ouvertement, mais dans les bureaux des Colts, on doit caler un petit bourbon de soulagement à chaque fois que Johnny Manziel fait le cave hors du terrain. Parce que si Johnny Football devient le quart de concession que le Brun (et plusieurs autres) voient en lui, leur transaction revendiquera une place de choix au panthéon des plus mauvais échanges de l’histoire. Pourtant, lorsque Indy a consenti son choix de premier tour de l’encan 2014 (devenu Manziel) pour obtenir les services de l’ancienne star de l’Alabama, tout le monde applaudissait et ce sont les fans des Browns qui chignaient. Certains voyaient même les fers à cheval au Super Bowl suite à cette addition. Sauf que T-Rich fut un colossal bust en Indiana amassant notamment un misérable total d’une verge (pas de « s », y’en a juste une!!!) en 4 portées (et un ballon échappé) lors des 2 rencontres éliminatoires. A la fin, il n’était même plus en mesure de gagner la verge difficile lorsque nécessaire, ce qui est la contribution minimale attendue d’un gars de son gabarit. Peut-il redevenir le joueur de concession qu’il devait être il y a à peine 2 ans lorsqu’il fut sélectionné au 3e rang derrière Luck et RGIII? Le talent est certainement là et Richardson travaille fort, lui qui a redescendu son poids à 225 livres. On le dit aussi plus à l’aise avec le cahier de jeu, donc plus instinctif et moins hésitant à l’entraînement. Il ne faut pas oublier qu’il a inscrit 11 touchés à sa saison recrue avant de s’éclipser complètement l’an dernier. Par contre, il ne dispose plus de beaucoup de mulligans, et dans un champ-arrière qui compte sur des options compétentes à défaut d’être spectaculaires (Ahmad Bradshaw et Vick Ballard), Richardson est mieux de donner rapidement signe de vie s’il veut conserver son poste.
Possibilité de rédemption : 60 %
Maurice Jones-Drew - Raiders
Parfois, il y a des raisonnements que je ne comprends pas. Après des années dans le chef-lieu de la médiocrité footballesque qu’est Jacksonville, Maurice Jones-Drew a enfin eu la chance de quitter les Jags et a choisi de signer avec….. les Raiders?!?! Vous direz après que les coups à la tête ne laissent pas de séquelles!! Même si nous entendons son nom depuis plusieurs saisons, MJD est encore relativement jeune, lui qui n’a pas encore atteint la fatidique trentaine.  Les blessures ne l’ont toutefois pas épargné depuis 2 ans et il faudra voir jusqu’à quel point elles ont affectées le diminutif porteur. Chez les pirates, Jones-Drew côtoiera un autre  habitué de l’infirmerie, Darren McFadden. Sur papier, et en tenant comptes des améliorations apportées à la ligne défensive, ceci confère aux Raiders un duo dynamique qui cadre parfaitement avec leurs aspirations d’établir le jeu au sol en 2014. Reste à voir si la santé suivra. Chose certaine, Jones-Drew ne livrera plus les saisons d’anthologie connues entre 2009 et 2011, surtout qu’avec Run DMC à ses côtés, il n’est même pas certain d’obtenir la majorité des portées. Cependant, dans un rôle de soutien, il rendra de précieux services au Silver & Black et devrait retrouver son explosion (sa moyenne de verges/course a chuté de plus d’une verge entre 2013 et 2012).  En fait, plus j’y pense, plus j’aime le duo de RB des Raiders.
Possibilité de rédemption : 70 %, mais si vous le voyez en fonction de vos stats de Fantasy Football, là il faut réduire la probabilité, car il ne dépassera pas de beaucoup ses chiffres 2013.
En attendant les prochains articles sur les quarts-arrières, les joueurs défensifs et les receveurs de passes, n’hésitez pas à laisser vos appréciations sur les chances de réhabilitation de ces porteurs de ballon.