Surtout sale.
Le 12 juin dernier, entre Bethléem et Hébron, Gil-Ad, 16 ans, Naftali, 16 ans et Eyal, 19 ans, trois adolescents israéliens, faisaient du pouce pour revenir chez eux.
Ils disparaissent pendant 17 jours.
Au 18ème, on retrouvera les trois corps morts dans un champs à 5 km au Nord de Hébron.
Le 14 juin, une vaste opération israélienne est en marche afin de non seulement retrouver les trois jeunes hommes, mais aussi mettre la main sur les ravisseurs vite identifiés comme étant Marouane Kawasmeh et Amer Abou-Eisheh, membres de la cellule Hebron du Hamas. C'est la collaboration du Hamas, dont il manque deux membres, les deux nommés, depuis le 12 juin, qui facilite l'identification des ravisseurs. Une centaine de membres du Hamas en Cisjordanie sont tout de même arrêtés y compris le chef local ainsi que des dirigeants du Jihad Islamique palestinien. La coordination est tout de même bonne entre juifs et arabes, généralement hostiles l'un à l'autre.
Les trois mères des ados se sont rendus à l'ONU pour implorer la planète entière de sauver leurs fils. Mais il était trop tard. Le 30 juin, les ados étaient maintenant 3 cadavres. Le chef du Hamas en exil, Khaled Machaal, a félicité les kidnappeurs, bien qu'il ne pouvait ni confirmer, ni contredire l'affirmation que le Hamas y était impliqué.
Abandonnée, brûlée...
Benyamin Nethanyahou fait un appel à la vengeance, mais fait un appel au calme 2 jours après.
Toute l'essence du conflit est là. Dans cette mauvaise foi qui, dans cet exemple était israélien, mais qui est tout autant palestinienne dans les échanges d'immaturité entre ces deux peuples.
Nethanyahou dit une chose et son contraire, pour ainsi se déresponsabiliser si le feu pogne dans la casbah.
Le jour même de l'annonce de la découverte des corps, un groupe d'adolescent juif, par mesure de représailles, tente de kidnapper un jeune enfant palestinien de 9 ans qui réussit à s'en tirer. Dans la nuit du lendemain au surlendemain, ce sera l'adolescent palestinien Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, qui sera à sont tour enlevé. Par potentiellement 6 autres ados, juifs. Probablement les mêmes qui avaient tenté de kidnapper le jeune palestinien de 9 ans, la veille.
Abou Khdeir sera brûlé vif. Son cousin, sérieusement tabassé par la police.
Les forces armées israéliennes n'ont pas dit leur dernier mot. Ils déploient 1500 soldats le 7 juillet dans le sud d'Israël. 100 roquettes sont envoyées en direction de Gaza et 7 membres du Hamas y trouvent la mort. Le 8 juillet, ce sont 50 nouvelles cibles qui sont frappées à Gaza, nouveaux morts, dont des enfants et des ados. Tous des hommes. La femme, les filles, là-bas ne jouent pas aux jeux ignobles des mâles.
Le 9 juillet, ce sont les palestiniens qui lancent leurs roquettes. Israël riposte. Victoire de 36-0 des Israéliens au compte des morts. Dont 6 femmes et 9 enfants Des 82 roquettes lancées par la Palestine, 21 sont interceptées et réduites à néant par Israël.
Le 10 juillet 322 frappes aériennes israélienne font 21 morts chez les Palestiniens.
Le 11, les palestiniens ripostent de Gaza. La plupart des missiles sont interceptés mais pour la première fois, des tirs viennent du Liban. Israël se défend avec des raids aériens qui font 6 morts, dont une femme.
Les blessés sont maintenant plus de 1000. À ce niveau les arabes mènent 607 à 409 (à peu près).
Chez les morts, c'est 98-0 pour Israël.
Le 12 juillet, Israël masse ses chars d'assaut à la frontière, ce qui rend les tirs de Gaza ou d'ailleurs inefficaces. En revanche, les raids aériens israéliens font mouche et tue 56 nouvelles fois, dont deux femmes handicapées.
Ou plutôt 155-3 si on reprend tout depuis le début.
(le début de la chronique car ce conflit est sans début et sans fin)
Ceci est écrit le 14, pas de stats (crédibles) encore.
Sinon au bureau de l'ONU qui annonce 70% des victimes comme étant des civils de part et d'autre, et 21% des mineurs.
Au moment d'écrire ceci, on travaillait un projet de médiation en Égypte.
Mais personne ne veut la paix.
Chacun veut la disparition de l'autre.
Son extermination.
C'est la seule confession réelle des environs.
C'est l'enfer plantée désormais sur terre.
Une terre non revendicable.