Jean Rondeau : “le piano et le clavecin sont une passion, pas un métier”

Ce matin, réunion dans la salle Blanche… Programmation de la journée… C’est à moi aujourd’hui d’assurer le papier « un jour, un instrument » ! Partie initialement pour le violon, je ne parviens pas à trouver ce qu’il me faut, malgré un rendez-vous pris, en préparation pour un prochain article.

Après quelques minutes de réflexion, peu décidée à m’embêter avec des instruments rares ou étranges, nécessitant des heures de recherches, comme l’expérience infructueuse du haut-bois hier, j’opte donc logiquement pour le piano.

Séverine, une journaliste qui passe par là, me donne le contact d’un pianiste-claveciniste qui joue dans un groupe de jazz ce soir et demain du clavecin, Scarlatti. Le groupe de jazz répète en ce moment même dans le cloître. Mais le temps que je redescende, voilà mon pianiste parti… pourtant, un de ces collègues artiste le retrouve rapidement.

Je peux lui poser mes questions. « Je m’appelle Jean Rondeau et j’ai 23 ans ». Il me présente ensuite le piano : « Le piano est un instrument à cordes frappées. Il a été inventé il y a 300 ans, en 1715, à Florence (Italie). Le mot piano vient du mot ‘ forte-piano ‘, qui fait la différence avec un clavecin. ‘ Forte-piano ‘, m’explique-t-il, signifie en fait ” le clavecin avec lequel on peut, directement grâce à la frappe des touches, nuancer le son”. »

Ce jeune musicien a commencé le piano à 12 ans. « J’ai choisi le piano car je pouvais improviser dessus », confie-t-il. Il m’explique ensuite qu’il ne « se considère pas professionnel dans le métier… Pourtant, je n’ai pas d’autres métiers en vue, mais… je ne sais pas… le piano et le clavecin sont une passion ; pas un métier de mon point de vue ».

Le groupe a été créé il y a « 3 ou 4 ans ». Le jeune homme a déjà joué d’autres instruments… assez semblables au piano. « Du clavecin… du clavecin et de l’orgue aussi […] Je n’ai pas un air ou une nuance que j’aime particulièrement jouer. Non, moi, j’aime improviser, me répète-t-il, tout est différent… Ce qui est bien, c’est la variation. Aigu au grave, lent au rapide… ».

Jean me confie ensuite : « Mon pianiste préféré est Brad Mehldau. J’aime beaucoup jouer, également, du baroque. Depuis mes 6 ans, j’aime ce genre musical. Ça se rapporte au clavecin ». Enfin, il me raconte, pour l’anecdote que lorsqu’il était encore enfant, il n’aimait pas le piano ! Quand on voit ses performances actuelles, je me demande comment cela était possible !

Margot Douteau