Courir avec les kenyans d’Adharadand Finn

Par Deedoux
Bienvenue au Paradis ne serait pas l’unique petite phrase répétée en boucle après la fin de votre marathon. 42 bornes dans les pattes, vous auriez surement envie de sourire, de rire, de profiter du moment présent d’extrême joie-souffrance offert par ces kilomètres en jambe.
Adharadand Finn, journaliste anglais, ne savait pas trop de quoi serait fait son premier marathon, qui plus est au Kenya. Mais quand il a entendu cette phrase résonner dans sa tête, il s’est finalement dit qu’elle résumait bien son aventure en Afrique de l’Est à la rencontre des athlètes les plus rapides du monde.
A l’origine de son voyage, une envie. Celle de découvrir les secrets de ces hommes et de ces femmes qui courent plus vite que nous, lents occidentaux. Qu’est ce qui les rend si véloces et performants ? Simple génétique comme beaucoup l’affirment ? Surement un peu plus, Finn en est certain.
Alors c’est avec toute sa famille qu’il embarque pour Eldoret pour découvrir la vie des athlètes qui fascinent.

Entre technicité et dons innés, Finn apprend à mieux comprendre. A travailler la course naturelle comme ces hommes et ces femmes qui ont appris à courir pour aller à l’école et se protéger des prédateurs de la savane. Il ne sera pas facile pour cet occidental de laisser sur la bas côté de la route toutes ses habitudes acquises depuis des années de joggeur pourtant bien aguerri.
Une prouesse pour lâcher prise.
Le secret de ces athlètes africains ? Peut-être bien. Parmi tant d’autres.
Un livre qui se lit avec curiosité et fascination. Le style, bien que journalistique et factuel est suffisamment bon pour nous embarquer sur la terre battue kenyane et nous donner envie de laisser au vestiaire nos montres, nos chronos et nos baskets sur-perfectionnés pour vivre plus simplement ce sport qui transcende.
Un très bon moment passé auprès de Finn et sa famille et au plus proche des Kenyans qui méritent notre attention.

Courir avec les Kenyans, les secrets des hommes les plus rapides du monde, Adharadand Finn, JC Lattès, 2012