Riche de nouveautés, l’année 2014 est commémorative pour la maison horlogère Piaget qui, à l’occasion de son 140ème anniversaire investit la 27ème édition de la Biennale des Antiquaires de Paris d’une collection empreinte de joie et de liberté.
Mettant en exergue une période phare de son patrimoine créatif, la Manufacture Piaget réinterprète les modèles des années 1960-70 dont la mouvance avait en ces temps là bousculé les créatitions tant dans leur formes, leurs matières que dans leurs jeux des couleurs. Empreinte de festivité, cette période fût exceptionnelle pour Piaget qui réussit à séduire célébrités et artistes du monde entier.
Les pièces irrésistiblement audacieuses pour l’époque sont aujourd’hui devenues des classiques sur lesquelles la Maison souffle un vent de modernité. Sublimées par les matérieux précieux tels que le diamant, l’émeuraude, les saphirs et l’or, les quatre vingt huit bijoux et trente sept montres qui composent la collection baptisée « Extremenly Piaget » jouent de l’asymétrie du style, de la fluidité des mouvements et du double porté des pièces.
La tradition d’archives laisse ici place à une nouvelle tendance grâce au renouveau des montres à secret et autres parrures horlogères jusqu’alors laissées de côtées. Le bijou n’est plus uniquement démonstratif d’une prouesse de manufacture mais est synonyme de porté multiple dont la face cachée est horlogère.
Très présente dans les dessins de l’époque, la couleur s’empare de la ligne « Extremly Colorful » dont les pierres dures (lapis-lazulie entre autres) prennent posséssion des cadrans de montres et des sautoirs.
Le travail réalisé pour cette collection subjugue, La Maisson de Haute Joaillerie réalise des prouesses qui séduisent. Les pierres précieuses de qualité supérieure, pures et aux coloris intenses n’ont jamais été utilisées avec autant de force et de caractère par les maîtres artisans de l’Atelier Piaget.
Plus de 1 500 diamants de taille marquise – singularité du joaillier depuis plus d’un demi-siècle- se regroupent autour de la ligne « Etremely Sparkling » dont l’éblouissante conception honore les classiques de la maison: les montres manchette, les cadrans , les bracelets en maille d’or mais aussi les pièces beaucoup plus contemporaines telles que les parures d’oreilles. D’une grande beauté tant visuelle que de savoir-faire, la collection éblouit de sa superbe technicité pour faire de ces modèles des bijoux aux portés multiples, fluides et élégants.
La collection Extremely Colorful intringue tant par son originalité des formes que par son abondance de couleur.
Les émeraudes de taille cabochon ou coussin de plus de 25 carats côtoient rubis gravés, saphirs coussins et pierres dures telles que les turquoises ,les opales, les cœur de rubis,le jade, l’ onyx et les lapis-lazuli dont les teintes sublimes les cadrans de montres , manchettes, sautoirs, et pièces de haute joaillerie.
Les pièces, asymétriques et harmonieusement colorées, sont souples à l’instar du collier sautoir composé d’un rang de perles et de turquoises assemblées en un motif d’émeraudes et de diamants. Particulière, la pierre centrale de plus de 23 carats est non traitée et affiche une pure couleur verte envoûtante.
La liberté créative qui émane des pièces est issue d’un savoir-faire mis au point à la fin des années 1950 grâce au mouvement horloger ultra-plat manufacturé Piaget. Minucieusement introduit sur les montres, il relève d’un chef d’oeuvre de confection qui ne compromet pas la finesse des boitiers dont le cadran est habillé de pierres dures.
Non sans oublier la technicité d’ouvrage dont la Maion fait foi, la collection dispose d’une vision différente. La liberté des années d’insoucience et d’opulence qu’ont été la décennie 1960-70 se retrouve subtilement dans les pièces souples qui accompagnent le corps sans en alourdir la silhouette. Le bijou se porte légèrement grâce à la structure articulée de certains sautoirs ou la finesse des damas d’or jaune.
Lumineuse la collection Extremely Sparking brille de mille feux.
Le diamant, présent à profusion, témoigne du génie de la Maison Piaget, dont les tailles – marquise, baguette, portrait, coussin, princesse- s’assemblent virtuosement autour de pièces contemporaines.
Composé de diamants taille marquise lovés autour de deux émeraudes, la parure suit les lignes arrondies du cou sur l’avant. Irrésistiblement féminin et sensuel, l’arrière qui, déambule le long du dos, se détache pour ne laisser que le collier.
Offrant un éclat inégalé aux diamants, le sertis Jupon – mis au point par la Maison joaillière en 1960 -fait ici son apparition sur une bague au motif floral. Les diamants baguettes s’enchaînent sur un ou deux rangs, de manière à reproduire l’aspect d’une scintillante étoffe en mouvement.
le diamant révèle toute sa superbe sur le « sautoir-montre » col « Claudine » dont le serti laisse béat. Autour d’un brillant central de 2 carats s’articulent des centaines de pierres de taille marquise, brillant, poire ou princesse. Egalement sautoir grâce à une chaîne pendentif, ce bijou posséde a l’extrémité de sa chaîne, un module horloger dans une boule ajourée de 26 mm.
Perdue entre le monde de l’horlogerie et de la joaillerie, la création est le parfait exemple de la mixité des savoir-faire Piaget.
Dans la continuité du travail d’archives – sur laquelle la collection Extremely Piaget se fonde- les nouvelles éditions de deux modèles horlogers iconiques ayant appartenus à Andy Warhol et Jacqueline Bouvier Kennedy Onassis seront prochainement exposés à la Biennale des Antiquaires de Paris.
Résolument chic et contemporaine, la Maison de Haute Joaillerie et Horlogerie à su encore une fois séduire et subjuguer.
Olivia Baranes