Messi n’est pas encore un Dieu

Cela fait maintenant 10 ans que Lionel Messi trimballe sa dégaine de « mec normal », qui doit tellement plaire à François Hollande, sur les plus grands terrains de football du monde. Pas une année depuis une décennie sans que Léo ne fasse parler de lui par ses exploits à répétition ballon au pied. Quatre fois désignés consécutivement Ballon d’Or (de 2009 à 2012), vainqueur de 3 Ligue des Champions, de 6 championnats d’Espagne ou encore de deux Coupe du monde des clubs avec le FC Barcelone, la « Pulga » n’avait pour l’instant pas remporté de tournoi majeur avec sa sélection. Titré lors du Mondial des -20 ans et médaille d’or Olympique à Pekin en 2008 avec ses copains Lavezzi, Agüero ou encore Angel Di Maria, le génial argentin avait la possibilité ce 13 juillet 2014 de marquer définitivement de son empreinte le football argentin et mondial. Malheureusement, au terme d’une finale accrochée, ce sont les Allemands qui ont gagné le droit d’ajouter une étoile sur leur maillot. Et tout Messi qu’il est, il n’a pu empêcher ça! Auteur d’une finale de plutôt bonne facture où il aura mené le jeu de l’Albiceleste, le numéro 10 n’aura pas eu la lucidité nécessaire pour remporter son duel face à la muraille Manuel Neuer. L’absence d’Angel Di Maria aura surement pesé mais force est de constater que le messie n’était pas Argentin hier soir. Pour ceux qui pouvait encore en douter, la finale de la Coupe du monde a quelque chose de magique que même la Ligue des Champions n’aura jamais. Et pour une fois, le footballeur argentin n’avait pas la baguette pour faire basculer le trophée de son côté et de celui de sa patrie. Une nation argentine qui n’attendait que cette troisième étoile pour adouber Lionel Messi comme meilleur joueur de son histoire. Néanmoins, après cet échec dans l’antre de l’ennemi brésilien, le Maracana, il semble que ce titre soit toujours sur les épaules d’un certain Diego Armando Maradona!