X-Files // Saison 2. Episodes 23, 24 et 25. Soft Light / Our Town / Anasazi.
SEASON FINALE
La saison 2 de X-Files est parmi l’une des meilleurs de la série. Je dirais même qu’elle est peut-être bien ma préférée de la série. Du début à la fin elle a su retenir
l’attention du téléspectateur et après l’avoir revue intégralement, je dois avouer que j’ai toujours le même avis. Surtout que cette série est toujours aussi brillante dans sa façon de développer
ses propres mystères. Mais commençons notre périple avec « Soft Light », le premier épisode d’une longue lignée que Vince Gilligan (le créateur de
Breaking Bad) a écrit. Comment ne pas être fascinés par cette histoire mettant en scène la folie du Dr. Chester Ray Banton incarné par Tony Shalhoub (qui
deviendra plus tard Monk). Dès le début cet épisode installe un vrai climat, quelque chose de mystérieux. Il faut dire qu’au fond prendre le sujet des ombres était une brillante
idée. Les scénaristes nous prouvent encore une fois qu’ils ne sont pas à court d’idées pour nous surprendre ce qui est une très bonne et belle chose. On sait pertinemment que tout cela est sensé
nous emmener bien plus loin que l’on ne pourrait le penser et je dois avouer qu’au fond ce n’est pas bête. « Soft Light » cherche à nous faire partager la folie de
Chester et cela fonctionne terriblement bien. Surtout quand on voit à quel point le tout est à la fois si étrange et fascinant.
Tony Shalhoub délivre dans cet épisode une prestation sans faille. Il est d’ailleurs bien plus à sa place qu’un Zeljko Ivanek qui à la fin de la première saison
était également le héros d’un épisode qui ne fait légèrement penser à celui-ci. A la fois du point de vue de la prestation mais aussi de la consistance de l’épisode, il y a quelque chose qui me
plait bien plus dans « Soft Light ». De toute façon, le but de cet épisode n’est pas de chercher à creuser non plus trop le tout car le cliffangher laisse dans
l’attente de peut-être un jour, en voir plus. Ce n’est pas l’envie qui m’en manque en tout cas. On sait très rapidement ce qui fait l’énergie de cet épisode et bien qu’il soit globalement assez
prévisible, je dois avouer que j’ai retrouvé tout ce que j’aime dans cette série. Cet épisode est tout de même intéressant, notamment pour le fait qu’il raccorde quelque chose à la série et à sa
propre mythologie. La troisième victime de l’épisode, Patrick Newirth, travaillait à Morley Tobacco qui se trouve être également la marque de cigarettes que fume l’homme à la cigarette et qui va
bien évidemment avoir un lien dans la saison 7 (mais bon, on n’en est pas encore là). Au fond, cet épisode fonctionne donc très bien autour de la mécanique de la série, du duo Mulder et Scully et
de ce qui fait le sel de celle-ci.
Bien entendu, cet épisode ne parle pas de la même chose. C’est ici du cannibalisme. Ce n’est pas surprenant que X-Files ose traiter d’un tel sujet, surtout après avoir traité
d’histoires comme celle de ce collectionneur de cheveux et d’ongles de cadavres que l’on avait pu voir plus tôt cette saison. Toutes les théories émises et la façon dont la série parvient à
mettre le tout en avant est intéressant. Surtout que cet épisode est en grande partie réussi grâce au talent de Mulder et Scully. Ces deux là forment un duo à toute épreuve que l’on a parfois du
mal à décoder. Cet épisode est donc aussi intéressant pour voir à nouveau Scully en danger. C’est loin d’être la première fois que le personnage est mis en danger mais je dois avouer que c’est
devenu un vrai gimmick amusant de la part de X-Files. Mais l’épisode le plus important de cette salve c’est bel et bien « Anasazi ». Ce season finale
de X-Files, écrit par Chris Carter a été pensé par le créateur lui-même et David Duchovny, comme le double épisode
« Colony ». D’ailleurs, l’acteur va écrit en tout trois épisodes de la série dans le futur. Mais pour en revenir à « Anasazi », ce dernier
est un season finale réussi, bien plus que celui de la première saison à mon humble avis.
L’autre partie importante de l’épisode c’est la relation entre Mulder et Scully. D’un côté Mulder est donc complètement perdu, paranoïaque et ne sait plus trop ce qui se passe autour de lui.
Scully quant à elle tente de comprendre, cherchant même à se demander si finalement tout cela en vaut vraiment la chandelle. Et l’on peut la comprendre. La relation entre les deux personnages m’a
toujours plu, notamment car l’on ne sait pas vraiment ce qu’il faut en attendre. Une relation entre les deux personnages ? La scène où Mulder se retrouve chez Scully était un très joli moment,
intense même on pourrait dire alors que Scully a une sorte de rôle apaisant envers Mulder et puis va par la suite tout faire pour tenter de le soigner (en l’amenant vers Albert Hosteen par
exemple, qui apparait ici pour la première fois dans la série).
Scully - « Is it worth it ? »
Ensuite, nous avons le grand retour de Krycek, le tueur du père de Mulder. Si l’on sait très bien que c’est lui. Dès que tout commence à révéler ses petits secrets (l’explication de la folie de
Mulder avec cette histoire d’empoisonnement dans l’eau), l’épisode commence alors à prendre une forme légèrement différente.
Note : 6/10, 7.5/10 et 10/10. En bref, des ombres aux petites villes étranges, l’atout reste bien entendu le season finale.