J’avais entendu parler de ce roman islandais au moment de sa publication en français, en 2010, et, depuis, j’avais gardé son titre dans un coin de ma tête, en me disant que je le lirais un jour ou l’autre. Les critiques que j’en avais entendues étaient très élogieuses et il semblait se produire un petit phénomène autour de ce livre. Quatre ans après, j’ai enfin trouvé le moyen de le lire, et, sans parler de déception, je dirais que mon impression n’est pas à la hauteur de mes attentes.
Le début de l’histoire : Un jeune homme de vingt-deux ans, Arnljotur, s’apprête à quitter pour la première fois la maison de son père et de son frère autiste, pour aller travailler comme jardinier dans un monastère à l’étranger. Ce jeune homme est en effet passionné d’horticulture et cultive une variété de rose très rare, la rose à huit pétales, aussi appelée rosa candida. Arnljotur a eu, quelques mois auparavant, la surprise de devenir père d’une petite fille, nommé Flora Sol, conçue à la faveur d’une très brève aventure avec une étudiante qu’il n’aimait pas et connaissait à peine. Le jeune homme, pendant son voyage vers le monastère, tombe malade et doit subir une opération. (…)
Mon avis : Ce n’est pas un livre qui a remis en cause ma vision du monde ou qui a perturbé mon subconscient mais l’histoire est très charmante et la façon dont sont décrites les choses et les sentiments est agréable et fluide. Il m’a semblé plusieurs fois au cours de ma lecture que tout se déroulait d’une manière un peu trop idyllique et trop simple, que les zones d’ombre étaient un peu trop vite évacuées, mais on peut penser que c’est le parti pris esthétique de l’auteur et, en même temps, un certain réalisme n’est pas absent de ce livre, par la multiplication des descriptions et des détails concrets.
J’ai trouvé que les caractères des personnages n’étaient pas non plus très creusés, mais leur quasi absence d’aspérités ou de défauts n’est pas pour autant désagréable ou gênant, et n’empêche pas le lecteur de s’attacher à l’histoire.
Disons que ce n’est pas un roman qui se lit avec passion – car on n’est pas vraiment entraîné dans un suspense ou aiguillonné par une tension dramatique – c’est un livre au contraire très calme, raisonnable, qui laisse penser que la vie est un long fleuve tranquille et que le bonheur est une chose aisément accessible.
Un roman délicat, cohérent, mais qui reste, à mon goût, un peu trop en surface.
Rosa Candida était paru pour la première fois en Islande en 2007, et en France en 2010 aux éditions Zulma.