Nombeko est née en Afrique du Sud à l’époque où la ségrégation battait son plein. D’abord employée dans le nettoyage des latrines, elle sort de son ghetto pour se retrouver enfermée chez un ingénieur (uniquement de nom) raciste, toujours pour nettoyer, avant de fausser compagnie au Mossad et de se retrouver en Suède. Là, elle y rencontre deux frères assez… particuliers, ainsi que la petite amie de l’un d’eux, assez… particulière elle aussi.
Je m’en doutais avant de commencer ma lecture : ce type de roman n’est pas pour moi. J’aime bien l’humour absurde, mais à ce degré-là, c’est plus une accumulation de gags toujours plus invraisemblables les uns que les autres sans grande cohérence, ce qui m’a rapidement lassée. J’ai tout de même lu l’ouvrage jusqu’au bout, mais j’avoue tout de même avoir lu les dernières pages en diagonale tellement j’en avais marre. Dommage, parce que ce roman présente un certain nombre de qualités. Les personnages, par exemple, ont des personnalités, certes caricaturales, mais aussi variées, étoffées et attachantes. (À part Holger 1 qui me pompait l’air avec sa bêtise.) L’Histoire, personnage à part entière, puisque beaucoup d’évènements en sont les conséquences, est bien documentée et ancre le roman dans la réalité, ce qui, selon moi, l’améliore. S’il n’y avait pas eu tout ce contexte avec l'Afrique du Sud sous l’Apartheid, la Suède, la monarchie, le Mossad, j’aurais certainement fermé le livre plus tôt.
Cependant, je comprends sincèrement que ce type de roman plaise. Je préfère toutefois un peu plus de délicatesse, comme par exemple avec La douce empoisonneuse, qui présente beaucoup d'humour, mais aussi une certaine sensibilité plaisante.
JONASSON Jonas, L’analphabète qui savait compter, Les presses de la citée, 2013
Je trouve aussi que la couverture est superbe. Le bleu et le rose et ce mouvement vers le haut, c'est très attrayant.
Merci Aurore, pour le prêt !