Une expérience politique, sociale, humaine au service de mes concitoyens, voilà ce que j'ai vécu durant toutes ces années. J'ai été élu pendant 3 mandats : d'abord comme conseiller municipal de 1983 à 1995, puis comme maire-adjoint de 2008 à 2014. Ces années de travail, d'action et de réflexion, de partage avec de nombreux habitants m'ont permis de vivre une expérience enrichissante. Une expérience qui me conduit aujourd'hui à tirer des enseignements de la vie politique :
- Le clivage gauche-droite n'a plus beaucoup de sens puisque la quasi totalité des formations politiques estiment qu'il n' y a pas d'autre horizon que la société actuelle. Les grands partis défendent l'ordre établi, ils en sont l'émanation.
- L'absence de perspective de transformation de la société conduit des millions de gens à rejeter les partis, à s'abstenir.
- La colère, la révolte, le rejet de l'organisation sociale actuelle sont des sentiments répandus et récupérés par une organisation ultra-réactionnaire, qui dans la décomposition politique apparaît comme un recours aux yeux de millions de gens désemparés par la gravité de la crise politique. Le Front qui ose se nommer national récolte la terrible moisson du désespoir.
- Ceux qui promettaient des lendemains qui chantent, après avoir enthousiasmé la classe ouvrière, l'ont idéologiquement trompée en entrant dans le marketing politique pour sauver les quelques postes qui leur restent, ils ont abandonné toute pensée critique, liquidé leur journal, détruit leurs éditions, et relégué à de l'histoire ancienne le fait qu'ils étaient les héritiers de Jaurès, d'Aragon, d'Eluard, de Vilar, de Picasso, d'Althusser et de tant d'autres qu'ils ont trahis.
- J'ai souvent écrit ici qu'il n' y aurait pas d'avancées sociales, économiques, sans avancées politiques, c'est à dire sans un progrès significatif de la démocratie, de l'engagement citoyen. Non pas un engagement suiviste, non pas un engagement de porte-drapeau, mais un engagement qui conduit chaque personne à la responsabilité et à sa capacité à ne plus déléguer son devoir politique à des partis, des élus, des institutions sans contrôle et sans action.
J'ai vu hélas, comment le clientélisme social et sa démagogie éloignent les gens de leur responsabilité et que ce "pain béni" de la crise était si profitable à nombre de politiciens qui vivent de l'ignorance et de la misère d'un grand nombre de personnes pour conquérir le pouvoir.
J'ai constaté que malgré les déclarations éthiques et généreuses, chaque organisation politicienne calquait son fonctionnement sur les inégalités en mettant en concurrence ses militants non pas sur la base de compétences mais sur la capacité à être le plus servile à la ligne des chefs, le moins critique, le plus dévoué à ceux qui détiennent le pouvoir.
Et c'est parce que j'ai combattu cela, que j'ai refusé cette dégénérescence de la vie démocratique, que ma réflexion m'a conduit à considérer que l'avenir appartient au mouvement citoyen autonome des partis tels qu'ils sont aujourd'hui.
Je suis un homme d'action. Je l'ai toujours été. J'ai écrit le "Manifeste des Citoyens en mouvement" qui est publié sur ce site et qui sera peut être un jour, un texte utile aux citoyens qui prendront le chemin de l'autonomie politique. Je l'espère.
Les joutes politiciennes ne m'intéressent pas, c'est une perte de temps, elles ne sont que des leurres pour toujours tromper les gens. J'ai décidé de me consacrer au travail de la pensée, de l'éducation, de la formation.
Apporter ma contribution auprès d'élus des collectivités qui veulent réfléchir, se remettre en question, devenir plus efficaces pour leurs concitoyens, voilà ce que j'ai décidé de faire et que j'ai commencé à entreprendre.
Ainsi ces derniers mois j'ai animé plusieurs sessions de formation auprès d' élus de sensibilités et de communes différentes. C'est un nouvel engagement, ma contribution à la vie démocratique. Une nouvelle route. Passionnante !