Le Sens de l’Humour // De Marilyne Canto. Avec Marilyne Canto, Antoine Chappey et Samson Dajczman.
Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à un film au parisianisme aussi pompeux et ennuyeux. En effet, après en avoir lu des éloges ici et là, je dois avouer que j’étais plutôt confiant
quand à rattraper ce film que j’ai malheureusement loupé lors de sa sortie en salles. Le résultat est tout autre. Marilyne Canto tente de mélanger tout un tas de choses dans sa
petite chronique de vie ronflante qui, au bout d’une heure et demie, ne laisse pas grande impression. Certes, il y a des références à droite et à gauche que l’on facilement ressortir mais ce
mélodrame manque cruellement de patate. Car de la part d’un film comme celui-ci on attend un minimum d’émotions et bien que le tout soit assez réaliste, je n’ai rien ressenti. Pour quelqu’un
d’aussi sensible que moi, je dois avouer que c’est tout de même assez problématique. L’histoire n’a pas grand chose à raconter au premier abord et ce sont les rebondissements du couple (disputes,
réconciliations, etc.) qui tentent de donner un rythme qui ma foi, est bien plus médiocre que l’on ne pourrait le croire. C’est dommage car je pense qu’il y avait largement de quoi faire,
peut-être en se concentrant un peu moins sur des trucs superficiels.
Elise vit seule avec Léo, son fils de dix ans dont le père est mort. Elle entretient une liaison avec Paul. Leur relation est chaotique. Elise le repousse aussi violemment qu’elle se sent
attirée par lui, et les deux amants alternent moments heureux et orageux. Malgré tout, Paul et Léo font connaissance et, les jours passant, s’apprécient de plus en plus...
L’autre problème de ce film ce sont les personnages. Il y a trois personnages importants dans ce film, la femme, l’homme et le fils de la femme. Le problème c’est que ces personnages ne sont
jamais vraiment étoffés et l’on se rend donc bien vite compte de la vacuité de toute cette histoire. Une histoire qui tente d’avancer de façon linéaire et sans aucune vraie surprise. C’est bête
mais c’est à mon humble avis ce qui m’a complètement perdu. Marilyne Canto n’en est qu’à son premier film, il y a donc largement de quoi faire par la suite car il y a tout de
même quelque chose de prometteur dans ce cinéma, et je parle de ce côté très social. C’est presque un film engagé par moment même si le je t’aime moi non plus n’est pas un truc que l’on peut
étirer sur une durée aussi longue. Par ailleurs, rien dans ce film ne semble réellement être plus important ou intéressant qu’autre chose. Le fait que cela soit aussi filiforme m’a énormément
déplu car je ne savais donc pas vraiment quoi attendre de la suite de Le Sens de l’Humour. J’ai été jusqu’au bout, difficilement, sans trop savoir ce que celui-ci voulait
raconter. Sans compter que par moment le film se perd un peu dans des intrigues notamment celle de la religion qui était bancale.
Sans compter les flash-backs qui, par moment, donnent l’impression que Marilyne Canto ne sait pas vraiment où les mettre et les met donc n’importe où. Côté casting
Marilyne Canto et Antoine Chappey forment un duo plutôt sympathique auquel on a envie de s’attacher car ils partagent une vraie alchimie. Sauf que cela s’arrête
là, tout le scénario noué autour de leur complicité est bien trop plat pour réellement surprendre et plaisir au spectateur. Sans compter que Antoine Chappey est peut-être un peu
trop absent par moment alors que Elise et Léo s’accaparent clairement le récit. Le fait que Elise soit guide de musée n’aide pas vraiment le spectateur que je suis à y voir une quelconque envie
de la part de Marilyne Canto de sortir de toutes ces boboseries sans intérêt pour nous délivrer un truc un peu plus charnu et surtout mieux monté (le problème des flashbacks
notamment). Sans compter que les personnages semblent tous bien trop déprimés pour avoir le sens de l’humour (si l’on veut être raccord avec le titre du film qui finalement, n’a
aucun sens ou alors je suis passé à côté du truc).
Note : 3.5/10. En bref, c’est assez plat et ennuyeux, dommage car l’alchimie est là et quelques bonnes idées un peu trop tamisées.
Date de sortie : 26 février 2014