Cancer : la génétique est un plus gros facteur de risque que le mode de vie

Publié le 13 juillet 2014 par Blanchemanche
 par Ophélie Ostermann/ http://www.topsante.com/medecine/cancers/cancer/prevenir/cancer-la-genetique-est-un-plus-gros-facteur-de-risque-que-le-mode-de-vie-61335#xtor=AD-55?aff_sub3=DM41678
A travers une étude portant sur des personnes adoptées, des chercheurs suédois ont constaté que la génétique est un facteur de risques plus important que l'environnement.

Les facteurs génétiques à l'origine des cancers de la prostate, du colo-rectal et du cancer du sein, sont établis. Et pour preuve, quelle femme ne s'est pas vue questionner sur ses antécédents familiaux lors d'une visite gynécologique par exemple? Mais concernant les risques cancéreux, le débat persiste malgré tout entre gêne et environnement. Suite à leur étude, des chercheurs suédois ont constaté que la génétique est un facteur de risque plus important que le mode de vie.Cette étude, dirigée par Bengt Zoller, professeur à l'université de Lund en Suède et dont les résultats sont parus dans le European Journal of Cancer, s'est basée sur un groupe de 70 965 enfants adoptés nés entre 1932 et 1969. Leurs diagnostics ont été réalisés entre 1958 et 2010. Après avoir étudié dans le Registre du Cancer Suédois, les données de leurs deux parents biologiques et adoptifs, les chercheurs ont constaté que la génétique est un facteur de risque plus élevé que le mode de vie, dans le développement d'un cancer du sein, de la prostate ou d'un cancer colo-rectal.Si un des deux parents biologiques est atteint d'un cancer, l'enfant a entre 80 et 100% plus de chances de développer le même, en comparaison à un enfant dont le parent n'est pas touché. "Les résultats de notre étude ne signifient pas que le mode de vie d'un individu n'est pas important dans le risque de développer un cancer, mais il suggère que le risque pour les trois types les plus communs de cancer dépend dans une grande mesure de la génétique" précise le Pr Zoller. L'étude observe également que les enfants adoptés ayant eu un parent biologique atteint d'un cancer en développe un à un âge plus avancé.

Questionner plus sur l'histoire familiale des patients

Une étude à prendre d'autant plus au sérieux que les témoins suédois étudiés ont été adoptés avant l'âge d'un an, donc ont été éloignés de l'environnement familial de leurs parents biologiques. De plus, en se basant sur des personnes qui ne partagent pas le même environnement que leurs parents biologiques, les chercheurs apportent des conclusions moins discutables quant à l'influence de la génétique sur le cancer.De nouvelles conclusions indispensables pour les cliniques dans l'évaluation des risques de cancers chez les patients : "l'apparition du cancer du sein, le cancer de la prostate et le cancer colorectal chez les parents biologiques est un facteur de risque important qui devrait être inclus dans l'histoire et les examens médicaux des patients" indique le Pr Zoller.
Il semble donc très important que les médecins questionnent encore plus les patients sur leurs antécédents familiaux afin qu'ils puissent mettre en place d'autres tests nécessaires pour dépister la maladie.