J’ai beaucoup aimé le concept de ce roman et c’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à vouloir le lire. Tout l’univers du héros se décline en rouge et en blanc, en vie et en mort, en néant et en rêve. Cette métaphore colorée qui jalonne le roman lui donne toute sa tonalité particulière et est très évocatrice. C’est d’ailleurs assez étonnant que tout ce que croise le narrateur puisse se rattacher à cette dualité chromatique, preuve qu’elle fonctionne vraiment très bien.
Ceci dit, passé ce style intéressant et original, j’ai trouvé les personnages bien peu intéressante. Il faut croire que je suis décidément trop vieille pour ces histoires d’amour contrariées par le destin, pour ces triangles amoureux dont on sait très bien comment ils vont se finir. J’ai eu envie de secouer le narrateur pour qu’il arrête de se faire des films sur une fille qui ne sait même pas qu’il existe, j’aurais aimé qu’elle l’envoie balader pour donner un peu de piquant à l’histoire, j’aurais aimé que Silvia lui mette des baffes ou se rebelle beaucoup plus souvent.
De plus, cette histoire de maladie, j’ai eu l’impression de la lire tellement souvent ces derniers temps que je suis lassée d’une ficelle finalement assez facile pour le pathos et le drame. Ca tombait peut-être mal, mais j’ai eu l’impression de tout voir arriver à des kilomètres et que Leo ne fait pas le tiers de ce qu’on attendrait de quelqu’un qui voit la fille qu’il aime mourante. Du coup, je suis restée longtemps extérieure à une histoire qui ne me parlait pas vraiment.
La note de Mélu:
Rencontre ratée. Dommage.
Un mot sur l’auteur: Alessandro d’Avenia (né en 1977) est un écrivain italien et également enseignant.