X-Files // Saison 2. Episodes 21 et 22. The Calusari / F. Emasculata.
Cette année, les infections et parasites étaient l’une des thématiques les plus importantes de la saison. Mais avant tout parlons de « The Calusari ». Ce dernier prend
un truc que j’ai toujours adoré dans cette série et accessoirement dans le monde de l’horreur : les enfants terrifiants. C’est un truc que j’aime car aujourd’hui il y a peu de choses qui me font
peur dans les films d’horreur ou bien dans les séries qui s’essayent au registre. Il y a l’épouvante créée par des situations comme dans Ils par exemple ou encore des films comme
Esther ou La Malédiction qui, malgré leurs défauts m’ont énormément plu car les enfants dans ces films ont quelque chose de vraiment terrifiant. Je ne
m’attendais pas du tout à ce que cet épisode soit sur un enfant qui a tout de l’Antéchrist car je ne m’en souvenais plus du tout. La scène d’introduction de l’épisode est tout simplement
brillante. Elle rappelle les meilleurs années de X-Files et de ce que cette dernière pouvait faire pour introduire certains de ses épisodes. Fringe a d’ailleurs
fait la même chose quelques années plus tard puisque chaque épisode de Fringe débutait généralement avec une scène assez brillante. Après avoir écrit le très médiocre
« Aubrey », Sara B. Charno a persévéré avec « The Calusari ». Cet épisode est loin d’être mauvais, je dirais même qu’il est
assez intelligent.
C’est un épisode pourtant très classique de la série et après le brillant « Humbug », je dois avouer que c’est presque difficile de revenir à un épisode à l’univers
aussi fermé mais peu importe, X-Files ce n’est pas que de la mythologie ou des épisodes concepts, ce sont aussi des cas de la semaine qui généralement sont tous plus ou moins
bons. Pour le coup, j’ai bien aimé celui-ci car il nous embringue dans quelque chose d’assez terrifiant par moment (le fait que l’on tue un aussi petit enfant tout de même, c’est violent, surtout
de la façon dont il est écrasé par le petit train). La dualité de ces jumeaux fonctionne donc très bien, surtout quand l’on ne sait pas trop comment interpréter ce qui se passe avec Charlie dans
un premier temps. C’est seulement quand on rencontre Michael que l’on comprend que l’un est gentil et l’autre est le mal incarné. Les références à La Malédiction (le film original et pas le
remake des années 2000 bien évidemment) ne manquent donc pas. Traiter d’un sujet comme ce qui pourrait être l’Antéchrist couplé à une affaire de Poltergeist, c’était parfait pour le
téléspectateur que je suis. Je peux cependant comprendre que certains n’aient pas aimé un tel épisode et pourtant, il est à mes yeux tout ce que j’attends de la part de
X-Files.
Co-écrit par Chris Carter, le créateur de la série, et Howard Gordon (c’est la première fois que les deux s’associent pour écrire un épisode), « F.
Emasculata » associe donc deux choses que les deux maitrises très bien. D’un côté la série et son univers et de l’autre celui de la contamination, du parasite (il avait déjà fait
« Dod Kalm » mais plus particulièrement « Born Again » ou encore « Lazarus »). Cet épisode était avant tout pour
moi l’occasion de retrouver l’homme à la cigarette. Ce que j’aime bien ce que la série parvient à faire avec sa propre mythologie tout de même. C’est même impressionnant car je me demande comment
Chris Carter a pu avoir autant d’imagination (et encore pour les saisons à venir). C’est fou mais peu importe, le plaisir reste entier. Pour en revenir à cet épisode, si l’homme
à la cigarette est dans les parages, forcément qu’il s’agit d’un épisode mythologie de X-Files. Et pour le coup, il nous plonge dans une terrible histoire de contamination qui va
mener Scully sur le devant de la scène. Cette dernière a toujours été la plus scientifique de tous les personnages de la série, sans compter qu’elle en a vécu des choses terribles et qu’elle se
doute donc maintenant que la théorie de la conspiration qu’établissait Mulder aux débuts de la série est quelqu’un de bel et bien établi maintenant.
Note : 6.5/10 et 9.5/10. En bref, quand les enfants terrifiants précèdent la mythologie flamboyante de X-Files.