Critiques Séries : Power. Saison 1. Episode 5. I Gotta Go.

Power // Saison 1. Episode 5. I Gotta Go.

Dans la lutte de pouvoir incessante qu’il y a dans Power, je trouve que la série parvient à articuler quelque chose d’assez sympathique. Ce n’est pas la série la plus fine qu’il soit mais disons que les personnages ont tous quelque chose à raconter et que ce n’est pas forcément pour du vent. Bien au contraire, le but est clairement de nous dire quelque chose. Je pense notamment au personnage de Tasha qui va interférer avec le business du club. On sait très bien que sa relation avec Ghost n’est plus au beau fixe (surtout que ce dernier s’est maintenant trouvé depuis quelques temps un nouveau passe-temps sexuel, autre que sa propre femme) mais cela ne veut pas pour autant dire qu’elle doit ruiner le business de son mari. Le truc c’est qu’elle ne comprend pas trop ce que cache son mari car elle sait que quelque chose cloche forcément. Elle veut alors s’impliquer un peu plus dans le business du club au risque de faire prendre son mari au milieu de ses petites combines du monde de la drogue. Mais pour le moment, Ghost se sent bien plus concerné par sa relation avec Angela. Une relation qui prend de plus en plus d’ampleur et ce même si la série ne semble pas prête encore à réellement nous impliquer dans cette relation autrement que par le moyen de la relation cachée.
Il serait peut-être temps de faire les choses autrement. Ce n’est qu’une idée mais cela pourrait à mon humble avis changer un peu l’ambiance de Power. La série continue aussi de développer un peu plus le personnage de Tommy alors que ce dernier est attaché par quelqu’un au club. Dans l’épisode précédent je parlais du fait que j’adorais la relation entre Tommy et sa femme mais ce n’est pas la seule chose que j’aime bien avec ce personnage. Tommy est quelqu’un qui est forcément amené à grandir un peu plus et pas à seulement rester dans l’ombre. Il y a toujours une vraie tentation de faire de ce personnage quelque chose d’encore plus important mais la série donne de la place à d’autres intrigues en parallèle, ce qui fonctionne plutôt bien de façon générale. Je ne m’attendais pas forcément à ce que Power développe autant ce personnage au début, surtout qu’il était plus un bras droit qu’autre chose mais c’est la preuve que la série a des choses à raconter de partout et qu’elle se donne les moyens de le faire. Cet épisode a beau ne pas chambouler énormément l’histoire de la série (contrairement à l’épisode précédent qui s’était concentré sur les relations de chacun avec les autres).

Du coup, si l’on poursuit les romances de Ghost et Angela d’un côté et celle de Tommy avec sa femme de l’autre, il reste quoi pour le business ? Fort heureusement que la série a la aussi des choses en réserve pour nous, que cela soit du point de vue de Kanan ou encore de Cynthia Sheridan. D’ailleurs, cette dernière est à mon humble avis l’un des vrais atouts de la saison. Elle peut faire tellement de choses avec son charisme de femme fatale. Et Nomar là dedans ? C’est une bonne question. On sent que de ce point de vue là Power est en phase de transition. Peut-être que tout l’épisode était finalement un épisode de transition, dans l’attente d’évoluer dans une autre direction. Ce n’est pas une mauvaise idée au fond et je ne peux pas en vouloir à la série, bien au contraire. Finalement, Power délivre donc tout ce que je peux attendre de sa part et même un peu plus encore. Les personnages sont tous à leur place et l’intrigue évolue dans une solide direction. Ce n’est pas parfait de partout mais je ne m’attendais pas du tout à ce que Power sache aussi bien installer son climat, son ambiance, et en faire quelque chose d’aussi polar-esque et réussi. C’est tout de même assez dingue. Mais une bonne nouvelle.
Note : 5.5/10. En bref, toujours aussi agréable à suivre.