Mateo Renzi souffre, lui, de l’ombre de M.Berlusconi et de la réputation de manque de rigueur de l’Italie. Cela pourrait lui ôter toute capacité d'obtenir ce qu'il veut de l'Europe. Pourquoi les Scandinaves occupent-ils tant de postes de responsabilité internationaux ? Parce qu’ils sont petits, et peu menaçants, et que leur culture politique est celle du compromis. Le nouveau gouvernement indien ferait des réformes très favorables aux marchés. Les Pakistanais essaient de combattre un terrorisme, qui leur sert à déstabiliser l’Afghanistan, allié de l’Inde, mais qui leur retombe sur le nez. En Afghanistan, les élections présidentielles menacent de s’achever en affrontement ethnique. En Chine, l’économie se recentre sur la consommation intérieure et découvre que la logistique est un problème. L’entreprise privée essaie de construire ses propres réseaux.
Le jeune a changé. Il est devenu sérieux, les excitants, c’est fini ; et désenchanté, les idéaux et la politique, c’est fini. L’hypocrisie semble la caractéristique de beaucoup de pays émergents. Des idéaux élevés cohabitent avec la pire des corruptions. La retraite du vieil anglo-saxon pose un problème. Elle est dorénavant par capitalisation. Il ne semble pas que l’on ait trouvé une façon intelligente de gérer cet argent dans l’intérêt de son propriétaire. « Le danger est que cette liberté se traduise pour le système financier en une autorisation à imprimer de l’argent. » Les enfants qui cherchent la satisfaction immédiate deviennent des brigands.
L’industrie électronique japonaise n’est que l’ombre d’elle-même. Elle essaie de se réinventer. Notamment en revenant vers l’industrie lourde (et en administrant des fermes de haute technologie). Mais elle utilise mal ses atouts. Et est victime de la culture japonaise étouffante. Philips n’est guère mieux. Il cherche le salut dans la restructuration. Massacre à la tronçonneuse ? Ça semble plaire au marché.
La piraterie informatique fait courir un risque au monde d’autant plus grand que demain, homme et machine, tout sera connecté à Internet. Défaillance du marché. La sécurité d’Internet dépend de son maillon le plus faible. C'est-à-dire nous. Et nous ne faisons pas le strict minimum de protection. Mais aussi les éditeurs de logiciel ont pour règle le ni fait ni à faire. C’est la loi du marché. Big data. Aux USA, chaque camp amasse des données sur l’adversaire afin d’y trouver ce qui va détruire sa carrière. Certains fonds spéculatifs font de même pour repérer les failles des entreprises, et s’enrichir en les abattant. Emergence d’une génération de « réseaux anti sociaux ». Tels que Airbnb ou Uber, ils appartiennent à la nouvelle vague de « l’économie du partage ». Leur stratégie est celle du parasite. Ils lancent une offensive contre la société, et observent ce qui se passe : « dans l’esprit de la Silicon Valley, d’agir vite et de casser de la vaisselle, ils conduisent de rapides tests de l’appétit du public et du régulateur pour une modification des limites de ce qui est une pratique commerciale acceptable ».