L’Ecosse va-t-elle quitter
le Royaume Uni ? The Economist pense que ce serait une folie
économique. Les sondages semblent dire que ce ne sera pas le cas. Mais The
Economist ne peut que constater la rancœur des Ecossais vis-à-vis de l’Angleterre.
Comment en est-on arrivé là ? L’Ecosse a beaucoup profité de l’Empire.
Mais elle a souffert de la désindustrialisation. Mais, c’est Margaret Thatcher
qui semble avoir porté le coup fatal…
Mateo Renzi souffre, lui, de l’ombre de M.Berlusconi et de la réputation de manque de rigueur de
l’Italie. Cela pourrait lui ôter toute capacité d'obtenir ce qu'il veut de l'Europe. Pourquoi les Scandinaves occupent-ils
tant de postes de responsabilité internationaux ? Parce qu’ils sont
petits, et peu menaçants, et que leur culture politique est celle du compromis.
Le nouveau gouvernement indien ferait des réformes très favorables aux marchés.
Les Pakistanais essaient de combattre un terrorisme, qui leur sert à
déstabiliser l’Afghanistan, allié de l’Inde, mais qui leur retombe sur le nez. En Afghanistan, les élections
présidentielles menacent de s’achever en affrontement ethnique. En Chine, l’économie
se recentre sur la consommation intérieure et découvre que la logistique est un
problème. L’entreprise privée essaie de construire ses propres réseaux.
Le jeune a changé.
Il est devenu sérieux, les excitants, c’est fini ; et désenchanté, les
idéaux et la politique, c’est fini. L’hypocrisie semble la caractéristique de
beaucoup de pays émergents. Des idéaux élevés cohabitent avec la pire des
corruptions. La retraite du vieil
anglo-saxon pose un problème. Elle est dorénavant par capitalisation. Il ne
semble pas que l’on ait trouvé une façon intelligente de gérer cet argent dans
l’intérêt de son propriétaire. « Le
danger est que cette liberté se traduise pour le système financier en une
autorisation à imprimer de l’argent. » Les enfants qui cherchent la
satisfaction immédiate deviennent des brigands.
L’industrie
électronique japonaise n’est que l’ombre d’elle-même. Elle essaie de se
réinventer. Notamment en revenant vers l’industrie lourde (et en administrant des fermes de haute technologie). Mais elle utilise
mal ses atouts. Et est victime de la culture japonaise étouffante. Philips n’est guère mieux. Il cherche
le salut dans la restructuration. Massacre à la tronçonneuse ? Ça semble
plaire au marché.
La piraterie
informatique fait courir un risque au monde d’autant plus grand que demain, homme et machine, tout sera connecté à Internet. Défaillance du marché. La sécurité d’Internet
dépend de son maillon le plus faible. C'est-à-dire nous. Et nous ne faisons pas
le strict minimum de protection. Mais aussi les éditeurs de logiciel ont pour
règle le ni fait ni à faire. C’est la loi du marché. Big data. Aux USA, chaque camp amasse des données sur l’adversaire
afin d’y trouver ce qui va détruire sa carrière. Certains fonds spéculatifs font de même
pour repérer les failles des entreprises, et s’enrichir en les abattant. Emergence
d’une génération de « réseaux anti sociaux ». Tels
que Airbnb ou Uber, ils appartiennent à la nouvelle vague de « l’économie du partage ». Leur
stratégie est celle du parasite. Ils lancent une offensive contre la société,
et observent ce qui se passe : « dans
l’esprit de la Silicon Valley, d’agir vite et de casser de la vaisselle, ils
conduisent de rapides tests de l’appétit du public et du régulateur pour une
modification des limites de ce qui est une pratique commerciale acceptable ».