genre: fantastique, action
année: 1985
durée: 1h25
l'histoire: Un horrible monstre, mi-scorpion mi-serpent, sème la terreur en tuant des hommes et des femmes, et en les vidant de leur sang. De son côté, la police mène l'enquête sur ces meurtres étranges.
la critique d'Alice In Oliver:
Parmi les pires réalisateurs de toute l'histoire du cinéma, entre autres, Ed Wood, Jim Wynorski ou encore Bruno Mattei, Godfrey Ho tient une place particulière, puisque ce "zeddard" s'est surtout spécialisé dans les films d'action et plus précisément les films de ninjas.
Il suffit de prendre sa filmographie pour s'en convaincre: Flic ou Ninja, Cobra Vs Ninja, Black Ninja, Ninja Fury ou encore Ninja Terminator. Mais les fans de Godfrey Ho (tout du moins s'ils existent) connaissent surtout le réalisateur pour Hitman le cobra et L'exécuteur défie l'empire du kung-fu.
Vient également s'ajouter Scorpion Thunderbolt, sorti en 1985. Pour ceux qui ont le malheur de connaître Godfrey Ho, ils savent que le réalisateur est un grand spécialiste de la formule "deux en un". Le concept ? Il s'agit tout simplement d'intégrer deux films dans la même pellicule !
En l'occurrence, Scorpion Thunderbolt est un produit nanar assez particulier puisque le film fait office d'un étrange mélange entre plusieurs films. Impossible de les dénombrer tant le cinéaste semble s'être amusé à rafistoler tout un tas de séquences tournées à divers moments et à différents endroits du globe.
En résumé, Scorpion Thunderbolt oscille entre le film d'action, le film d'arts martiaux, la sorcellerie, la magie noire moisie, le genre policier et le film de monstre. De ce fait, difficile de comprendre l'histoire (tout du moins s'il y en a une...). Toujours est-il que le scénario est plus ou moins le suivant: attention, SPOILERS ! Un horrible monstre, mi-scorpion mi-serpent, sème la terreur en tuant des hommes et des femmes, et en les vidant de leur sang.
De son côté, la police mène l'enquête sur ces meurtres étranges. Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler. Tous les acteurs sont de joyeux inconnus et pourvu qu'ils le restent.
A la rigueur, seul Richard Harrison fait figure d'exception. Certes, son nom ne doit pas vous évoquer grand chose. Pourtant, cet acteur est un grand habitué du nanar, du cinéma bis et même de la série Z fauchée. On a déjà pu le voir dans d'autres films de Godfrey Ho, entre autres, dans Ninja Terminator et Hitman le Cobra. En résumé, Richard Harrison est une sorte d'action man du pauvre.
Tout comme ses modèles, à savoir Chuck Norris, Steven Seagal ou encore Dolph Lundgren, Richard Harrison souffre d'une pathologie qui affecte principalement les "nanar men", à savoir la paralysie faciale.
A lui tout seul, Richard Harrison assure le taux de nanardise d'un film, quel qu'il soit. Scorpion Thunderbolt ne fait donc pas exception. Pourtant, l'acteur doit apparaître seulement un petit quart d'heure dans le film et presque uniquement dans les séquences de bastons.
S'ensuit alors une vague histoire de sorcellerie et de magie noire sur fond d'enquête policière avec une créature en mousse, qui ressemble à une sorte de croisement entre le poisson pané et un serpent malade. Difficile de vous dire précisément à quoi ressemble cette créature... Toujours est-il que Scorpion Thunderbolt ne ment jamais sur la marchandise.
En résumé, le film accumule les séquences complètement nazebroques de la première à la dernière minute, le tout dans un bordel incompréhensible et dans un scénario extrêmement confus. La faute revient évidemment à Godfrey Ho, qui réunit donc plusieurs séquences de films tournés séparément dans la même bobine ! A cela, il faut aussi ajouter quelques séquences pseudo-érotiques, tout du moins, quelques plans nichons, dont Godfrey Ho a le secret.
Le réalisateur pousse même le vice jusqu'à proposer une séquence de billard, les boules venant heurter l'entre-jambe d'une pauvre grognasse. Bref, dans son genre, Scorpion Thunderbolt reste un nanar haut de gamme, qui mérite largement de figurer dans le top 20 voire top 15 des plus mauvais films jamais réalisés. Vous voilà prévenus !
note: je passe !
note nanardeuse: 18.5/20