Amber // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN
Les irlandais ont eu aussi leur mot à dire dans les mini-séries policières avec enlèvement à la clé. Cette mini-série en quatre épisodes de RTÉ a été tournée il y a deux ans de
ça sauf que voilà, la chaîne n’avait apparemment pas voulu y diffuser jusque là et c’est presque mieux comme ça tant la fin est une vraie déception. Disons que le problème de cette mini-série
c’est qu’elle laisse un peu trop de porte ouverte et l’on est très loin de ce que les anglais ont pu faire ces dernières années dans le registre (Broadchurch, Happy
Valley, Mayday) ou même les irlandais dans le registre du polar noir (The Fall). Amber ne renouvelle rien du tout et se contente donc
de faire évoluer son intrigue de façon très mécanique, très générique sans chercher quoi que ce soit. Au début, je dois avouer que je m’attendais à voir quelque chose de différent, notamment car
il y avait cette impression que j’allais voir une grande mini-série avec des tas de révélations petit à petit. Sauf que ce n’est pas vraiment le cas de ce qui se passe. Le premier épisode n’est
pourtant pas mauvais, il parvient même à installer petit à petit un climat propice à un enlèvement, la détresse des parents, une enquête, sans pour autant chercher à faire quelque chose de
réellement nouveau. Mais ce n’est pas non plus ce que l’on peut voir de plus original dans le monde des séries.
Les retournements de situation suite à la disparition d'une jeune fille de 14 ans vécus selon différentes perspectives, points de vue et personnages...
Car c’est justement le plus grand problème là dedans c’est que pourtant Amber est une série qui a du style. Thaddeus O’Sullivan (Affaires non classées) a mis tout cela en scène de façon intelligente avec le peu de matière qu’il y avait dans le scénario. Créée par Rob Cawley (Dustin’s Daily News) et Paul Duane (Journal Intime d’une Call Girl), Amber manque cruellement de simplicité et s’engouffre alors dans la série qui veut trop en faire, trop démontrer sans jamais nous raconter quoi que ce soit. Du coup, en perdant énormément de temps sur certains trucs inintéressants au possible, on ne sait pas trop ce que Amber veut réellement faire. Surtout que l’issue est tout de même assez ridicule en soi, quand tout est fait pour nous dire qu’au fond l’espoir détruit les gens et leur fait faire des choses terribles. Car oui, je crois que c’est ça la morale de cette aventure, que quand on cherche quelque chose et que l’on n’a plus rien à perdre on fait tout ce que l’on peut jusqu’à même imaginer des choses. Finalement, je pense que Amber est bien loin d’être une série nécessaire, surtout quand on voit qu’il n’y a pas vraiment de résolution là dedans (c’est un peu comme si Amber avait été amputée d’un épisode).
Note : 3.5/10. En bref, un drama ambitieux, bien introduit mais qui part rapidement en sucette sans jamais nous donner de véritable fin.