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Premier vaccin efficace contre la forme grave de la dengue

Publié le 12 juillet 2014 par Halleyjc

Premier vaccin efficace contre la forme grave de la dengue ! Mais pas de nouvelles pour le Chicungounya !

Sanofi-Pasteur a publié les résultats encourageants des essais de son vaccin. Mais la lutte contre cette maladie grave transmise par les moustiques n'est pas terminée.

C'est un pas de plus vers un vaccin contre la dengue. Avec un taux de protection de 56,5 % et une réduction de 88,5 % des cas de dengue hémorragique, la forme sévère de la maladie, les résultats de l'étude de phase 3 qui viennent d'être publiés par Sanofi-Pasteur dans la prestigieuse revue médicale The Lancet sont encourageants.

La dengue menace plus de 2,5 milliards de personnes dans le monde, principalement dans les pays de la zone intertropicale. Cette maladie virale transmise par des moustiques de type Aedes provoque une forte fièvre accompagnée de maux de tête intenses, de douleurs musculaires et articulaires, d'une éruption cutanée sur le tronc et les membres. Le seul traitement envisageable est le paracétamol. Chaque année, il y aurait entre 50 et 100 millions de personnes touchées, selon l'OMS. 500.000 d'entre elles développent une dengue hémorragique, entraînant la mort dans 2,5 % des cas.

Course au vaccin

Dans la course pour le développement d'un vaccin, Sanofi-Pasteur possède une longueur d'avance sur ses concurrents. Le principal obstacle tient à la nature du virus, qui existe sous quatre formes distinctes (on parle de variants ou de sérotypes)… L'essai clinique du laboratoire pharmaceutique français incluait 10 275 enfants âgés de 2 à 14 ans vivant en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, entre 2011 et 2013. «L'essai a été conduit dans des pays qui représentent 7 % des cas de dengue annuels dans le monde», a souligné, lors d'une conférence organisée par le laboratoire, le Dr Maria Rosario Capeding, investigatrice principale de l'étude à l'Institut de recherche en médecine tropicale aux Philippines.

Les enfants ont reçu soit trois injections du vaccin contre la dengue, soit un placebo, à six mois d'intervalle. L'objectif principal a été mesuré par le nombre de cas symptomatiques de dengue confirmés virologiquement causés par n'importe lequel des sérotypes de la maladie. Les quatre sérotypes du virus de la dengue étaient présents au cours de l'étude avec une distribution représentative de l'épidémiologie en Asie. «Les résultats sont très encourageants: 88 % de réduction des cas de dengue hémorragique, la forme sévère de la maladie, cela se traduit par une réduction des hospitalisations de deux tiers», insiste Nicholas Jackson, en charge de la R & D vaccin dengue du laboratoire. «Ces résultats sont importants, mais le vaccin est efficace uniquement dans un peu plus d'un cas sur deux et protège surtout les personnes ayant déjà eu la dengue. Il se montre donc peu actif chez le petit enfant. De plus, il n'agit pas contre le sérotype 2, qui circule énormément», analyse pour Le Figaro le Dr André Cabié, chef du service des maladies infectieuses et du CHU de Fort-de-France, à la Martinique.

Un autre essai mené en Amérique Latine

Régulièrement confronté à des épidémies de dengue dans les Antilles, le spécialiste attend maintenant avec impatience les résultats de l'essai mené en Amérique latine, avec des prévalences différentes des quatre sérotypes. Ces études sur les souches américaines sont attendues par le laboratoire pour la fin de l'année. Il devrait ensuite déposer un dossier d'enregistrement de son vaccin début 2015 pour une commercialisation dans la deuxième moitié de l'année. Si la perspective d'un vaccin n'a jamais été aussi proche, une chose est sûre: en l'état actuel des données, la lutte contre la dengue est loin d'être arrivée à son terme.

Cinq cents nouveaux cas de dengue recensés à Mayotte depuis le début de l'année

Près de 500 cas de dengue ont été recensés à Mayotte depuis le début de l'année, dont une trentaine la semaine dernière, qui montre une persistance de la propagation du virus, a annoncé l'Agence régionale de santé de l'océan Indien (ARS). La baisse virale observée au mois de juin ne se confirme pas malgré la saison sèche qui devrait normalement affecter les moustiques. «Cette persistance de la dengue s'explique par la présence à Mayotte de caniveaux encombrés de carcasses d'engins, de véhicules, de pneus et de dépôts sauvages dans lesquels les eaux usées ne s'écoulent pas et qui constituent des gîtes larvaires par excellence», a expliqué Thomas Margueron, responsable du service de lutte anti-vectorielle à l'ARS.

Source LE FIGARO Santé


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