Nous retiendrons l’exemple du prestigieux journal Le Monde qui a choqué par son édition du 10/07/2014. Alors que personne n’ignore ce que l’État sioniste perpètre en ce moment, Hélène Prudhon n’a guère été prudente en choisissant les titres de son article figurant à la page 2.
On peut y lire comme titre principal: "Tsahal frappe Gaza en réponse aux tirs du Hamas"! Et comme s’il n’était pas suffisant, elle le renforce par un sous-titre, pas des moindres: "Le mouvement islamiste, ciblé par des raids israéliens qui ont fait au moins 32 morts, a visé Tel-Aviv et Jérusalem". Pourquoi de tels choix?
Les crimes sont tellement visibles, qu’il n’est pas possible de les dissimuler, ni de les banaliser. Mais la manipulation est un art. Comme l’article devait inévitablement évoquer les morts, les bombardements, la terreur… ces atrocités qui touchent les civils palestiniens, la journaliste a voulu positionner le lecteur en le poussant dès le départ à prendre parti, surtout s’il a d’abord lu "Israël: des missiles du Hamas atteignent Jérusalem et Tel-Aviv", sur la Une!
Le sous-titre est ingénieux. Il a réussi à faire des actes du mouvement islamiste (ils sont contraires à l’islam qui interdit l’assassinat d’innocents), le sujet principal. C’est comme s’il s’agissait d’un article sur les attaques du Hamas, et que la journaliste avait cité au passage 32 morts!
Le titre n’a pas manqué de contrarier certains lecteurs comme Pascal M. qui commente sur la page facebook du journal, en proposant un autre titre: "Gaza: pour se venger de terroristes, Israël assassine en masse les populations civiles".
Ce titre résume bien la situation et l’idéologie de cet état criminel. Malgré tout le déséquilibre qui existe entre les forces de ce conflit, la presse s’arrange parfois pour soutenir le plus fort et surtout le plus barbare. Ça s’appelle "rajouter de l’eau à la mère" comme dit un proverbe algérien.