Pour une presse libre et sarkozyste

Publié le 12 mai 2008 par Dedalus

Un article savoureux de Michel Deléan


N’ayons pas peur de le dire : Nicolas Sarkozy et son fidèle Frédéric Lefebvre ont tout à fait raison, quand ils dénoncent courageusement la mauvaise foi d’une presse abjecte qui ne travaille, en fait, que pour l’opposition. Il suffit de feuilleter tous ces magazines qui osent, semaine après semaine, publier des photos de la Première Dame de France et recueillir ses confidences les plus intimes pour s’en convaincre : il y a du parti pris et de l’acharnement dans l’air.

Depuis trois décennies, Nicolas Sarkozy est lynché par les hyènes de la désinformation. Chaque jour, il est sali par les valets stipendiés du ségolénisme. Oui, mille fois oui, notre Guide Suprême de la Rupture (que son nom soit glorifié !), notre Camarade Président (que les fleurs de la félicité jalonnent sa marche glorieuse), notre Lumière du Libéralisme (que nos esprits et nos yeux s’ouvrent enfin grâce à lui) mérite une autre presse. Afin d’informer loyalement, honnêtement et utilement nos concitoyens, des mesures urgentes et énergiques s’imposent.

1. Rebaptiser l’AFP Agence de la France qui gagne, et ne diffuser que les communiqués de l’Elysée, de l’UMP et du Medef. Prier pour que les Bleus gagnent l’Euro de foot. Après ça, espérer un été sans canicule ni temps pourri, et le retour de la croissance dès septembre.

2. Nommer Frédéric Lefebvre à la tête d’un comité d’indépendance éditoriale de la dite agence. Nadine Morano sera chargée de rédiger une charte déontologique.

3. Confier une mission d’inspection à Patrick Balkany. Purger les archives des vieilles dépêches sur les affaires judiciaires et électorales des Hauts-de-Seine. Tant qu’à faire, effacer aussi textes et photos - devenus inutiles - sur Chirac et Villepin.

4. Publier intégralement, chaque jour de l’année, l’arrêt de la cour d’appel de Rennes du 10 avril 2008 condamnant Ségolène Royal pour licenciement abusif, sur plainte de deux collaboratrices remerciées en 1997. L’accompagner de commentaires bien sentis et renouvelés de M. Raffarin.

5. Pour répondre à ces nouveaux besoins éditoriaux, rapatrier les journalistes qui travaillent en Irak, en Birmanie et au Liban, ainsi que sur le secteur social, et plus généralement tous les pourvoyeurs de mauvaises nouvelles et de reportages démoralisants.

6. Faire renaître l’irremplaçable Jours de France. Ne publier que des sondages encourageants, des photos avantageuses, des analyses positives, des bonnes nouvelles, des histoires drôles ou qui finissent bien.

Oui, c’est un avenir radieux qui s’offre enfin à nous. Allez, encore un petit effort…


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