Ca y est, c'était hier, et on attendait avec impatience le lancement de cette 30ème édition des Francofolies.
30 ans et un hommage au fondateur historique du festival, Jean-Louis Foulquier, disparu en décembre dernier, ça faisait deux belles occasions de penser que cette édition serait placée sous le signe de l'émotion.
Effectivement, la soirée d'ouverture avait tout pour ça : la succession de 3 artistes mettant à l'honneur Jean-Louis Foulquier pour débuter.
La faute à une organisation un peu bancale, on arrive pour la dernière partie, où le grand Jacques Higelin, avec la verve qu'on lui connait, discute avec le public à base de fausses polémiques à mourir de rire entre deux morceaux.
L'idée était louable et on imaginait aisément la grande fête que pouvait être cette réunion de vieux copains sur une même scène, ces potes qui ont dû partager plus d'une fois la même table et vider les mêmes bouteilles, dans un esprit festif devenu légendaire.
Il était plaisant de se prendre à rêver de partager ça, le petit peu de folie qui peut naitre d'un bœuf entre potes après un concert, un peu à l'arrache, sans souci du qu'en dira-t'on. On imaginait tenir là l'occasion de lâcher la bride pour des artistes qu'on voit trop souvent dans un contexte plutôt sérieux sur scène (exception faite de Jacques Higelin, toujours un peu perché, pour le plus grand bonheur de ceux venus l'écouter).
Bien entendu, lorsqu'en parcourant la liste des 30 invités à la soirée on a vu les noms de Zaz et de Joyce Jonathan cotoyer ceux de Lavilliers, Higelin et Mat Bastard, on s'est demandé ce que ça pouvait bien donner.
Et on a commencé à redouter un ersatz de fête, un truc un peu fabriqué, une sorte de projet fait pour passer à la télé (l'annonce de la retransmission intégrale du concert sur France 2 prochainement ayant achevé de faire correspondre les soupçons à une presque réalité).
Et de fait, c'était bien lisse tout ça.
Pas franchement esprit « les copains d'abord », la soirée.
Bien entendu il y avait là de grands noms et inutile de se mentir, souvent, on a kiffé.
Retrouver des titres d'anthologie chantés par leurs interprètes d'origine, ça le faisait. Tout ce beau monde réuni là, devant nous, pour nous, c'était beau.
L'émotion était souvent là encore que certains moments nous ont laissé plutôt de marbre mais l'idée est louable même si tout ceci a plutôt manqué de folie.
Pour un retour plus détaillé, j'ai rédigé un billet publié sur le blog du Ricard SA Live Music qui m'héberge pendant toute la durée du festival. Ca se trouve par ici, et tu pourras aussi y lire, dans la foulée le retour signée Swann. Etant donné qu'il n'y avait qu'une soirée de concerts, on a choisi d'écrire en aveugle chacun notre billet et de juxtaposer les deux sans avoir jeté un coup d'oeil au billet de l'autre.
Redondance il y a mais l'idée ne me semble pas si inintéressante que ça, au final.
On aurait aimé retrouver plus souvent cet esprit de franche camaraderie que laissait espérer le nom de la soirée parce que même le final collégial sur le titre éponyme de Brassans "les copains d'abord" faisait plus "soirée des Enfoirés" que fin de boeuf entre potes mais enfin...
Le trio Yannick Noah, Jean-Louis Aubert et Mat Bastard, qui a joué quelques minutes plus tôt "New York avec toi" était tout à fait dans l'esprit, lui. Juste de quoi nous montrer que c'était possible et donner un petit goût d'amertume à la pourtant jolie soirée proposée...
Les Francofolies, format "normal", ça débutait aujourd'hui et je reviens demain sur cette journée plus "classique". A suivre sur les réseaux sociaux et aussi sur le blog de Ricard SA Live Music.
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