Combien de temps avons-nous perdu à vouloir apprendre l’art de la conversion pour être capable de passer facilement d’un sujet de discussion à l’autre, avoir toujours un bon truc à dire et garder nos conversations fluides et agréables avec chaque fille ?
Je pense que nous sommes à peu près tous tombés dans le panneau de croire que pour séduire, il fallait savoir faire ça…
À mes débuts, j’ai tout essayé pour devenir ce « tctacheur » hors pair que la communauté nous vend comme le séducteur ultime. J’ai mémorisé des routines, appris par coeur des phrases de transitions, fait un tas d’exercices d’improvisations, etc.
Et cela m’a permis d’affiner un peu plus mes compétences sociales, mais pas vraiment d’améliorer mes interactions. Comme avant, parfois la conversation arrivée à être naturellement fluide et agréable, mais les autres fois, elle restait plutôt platonique.
Même quand j’essayais d’utiliser les routines que j’avais apprises pour lancer les filles vers des sujets de conversations, soit ces conversations fanées très vite après, soit je n’avais pas l’air très naturel, ou alors ça finissait par un monologue (le mec qui fait son show en monopolisant 95% de la conversation). Mais c’était assez rare que je puisse « artificiellement » installer moi-même la bonne dynamique.
Après 8 ans, qu’en est-il ?
Aujourd’hui, ça fait 8 ans que je pratique la drague et j’ai énormément progressé dans ce domaine. J’ai rencontré et séduit un très grand nombre de femmes, et je sors avec des filles qui sont très belles (en tout cas, à mes yeux).
MAIS…
Cela va vous surprendre, mais c’est toujours la même chose : la qualité de mes conversations est toujours aussi aléatoire :
- parfois ça marche très bien, j’ai la sensation de pouvoir discuter des heures avec la fille sans aucun problème.
- d’autres fois, je n’ai plus rien à dire d’intéressant au bout de 30 secondes.
Est-ce parce que j’ai des compétences conversationnelles de merde… Peut-être ??
Mais ce n’est pas la raison pour laquelle la qualité des conversations est si aléatoire.
En réalité, vous pouvez avoir les meilleures compétences sociales du monde, encore faut-il pouvoir les exprimer…
Et pour les exprimer, il faut que la fille avec laquelle vous discutez veuille communiquer également, ou en soit capable !
La conversation est un sport d’équipe !
Mettez vos fantasmes de côté un instant et demandez-vous ceci :
Croyez-vous qu’il est réellement possible d’avoir une conversation parfaitement fluide avec une fille qui
(a) ne veut pas discuter avec vous,
(b) n’arrive pas à enchainer 3 mots parce qu’elle est très introvertie ou intimidée par la situation,
(c) qui n’arrive pas à enchainer plus de trois mots intelligibles ?
Non, vous ne pouvez pas !
Vous pouvez seulement avoir ce genre de conversation avec les filles qui sont intéressée et suffisamment à l’aise. Si ce n’est pas le cas, alors cela ne sert à rien de forcer le rapport en racontant sa vie, en posant plein de questions, ou en essayant d’insérer de l’humour dans la conversation. Cela sera perçu comme « try too hard » et vous réduirez encore plus vos chances à chaque fois.
Vous n’êtes pas responsable de TOUTE la conversation, seulement d’une partie.
Initier la conversation avec une fille ne signifie pas que vous devez tout faire pour que tout se déroule parfaitement bien.
La plupart du temps, quand un mec discute avec une fille qui ne participe pas beaucoup, il va se sentir obligé de faire encore plus efforts pour que la conversation se passe bien. Parce qu’elle ne veut pas s’investir, il va faire les efforts à sa place !
Je ne sais pas pour vous, mais si j’arrête quelqu’un qui parait nonchalant dans la rue pour lui demander renseignement et qu’il n’a pas l’air bavard ni très intéressé pour m’aider, je ne vais pas tout faire pour qu’il soit plus sympathique avec moi…
Je suis peut-être dans le rôle du demandeur, mais ça ne veut pas dire que je dois faire tous les efforts pour que la discussion soit agréable. Mon boulot, c’est de l’arrêter et lui demander un renseignement, pas de le faire me répondre par un gros sourire…
- Si j’arrive déjà à être renseigné, c’est très bien.
- Si en plus, nous avons tous les deux une discussion agréable, c’est encore mieux.
Mais je ne vais pas faire plus qu’il n’en faut pour que cela arrive !
Je peux faire le choix d’être aimable et sympathique avec cette personne, mais ce n’est pas mon rôle de la rendre serviable et sociable. Ceci est un choix qui lui appartient à elle seule…
Il en va de même lors des rencontres…
On oublie trop souvent que le but de l’approche est d’obtenir ses coordonnées pour la rencarder plus tard, pas d’avoir une discussion super fluide et agréable (= avoir un peu de validation).
Il y a plein de filles qui sont surprises, parfois intimidées, ou sur la défensive au départ, et qui n’auront pas l’attitude que vous aimeriez qu’elles aient. Avec celles-ci, ne vous attendez pas à avoir une superbe conversation, même si elle sont intéressée.
Cependant, vous pouvez quand même repartir avec leur numéro ! Cela m’est arrivé des centaines de fois.
- Si vous repartez avec son numéro, c’est très bien.
- Si avez une interaction sympa avec elle, c’est un BONUS (mais ça ne signifie rien de plus).
Là encore, sa manière de réagir face à vous lui appartient. Ce n’est pas votre rôle de la rendre plus sociable et faire en sorte qu’elle vous balance un maximum de signes d’intérêt.
Respectez son choix et montrez-lui que cela vous convient
Si elle décide de répondre froidement, alors restez froid également, contentez-vous des 2 ou 3 réponses brèves qu’elle vous donne, puis mettez fin à l’interaction en lui proposant directement quelque chose pour vous revoir.
Si vous essayez de rendre l’interaction plus chaleureuse et dynamique, vous en faites déjà trop : vous forcez le rapport.
Par exemple, une erreur très courante que font les débutants, c’est faire des plaisanteries aux filles qui sont un peu froide, pour rendre l’interaction plus divertissante (parce qu’ils ne sont pas à l’aise avec la tension). Il n’arrive jamais à rien avec ces filles là, parce qu’en forçant le rapport de cette manière, ils sous-communiquent leur demande de validation.
Et il en va de même si vous posez plus d’une ou deux questions à une fille qui y répond brièvement – si elle répond en un mot et ne vous relance pas à votre première question (ex. Ce qu’elle fait dans la vie), elle ne va pas commencer à raconter sa vie et à vous relancer aux suivant, elle aura exactement la même attitude.
S’il y a une chose que j’ai appris de mes années de pratique, c’est qu’il ne s’agit pas de savoir trouver le bon truc àdire en plus pour séduire, mais au contraire s’abstenir et d’escalader à la place…
Et très souvent, quand vous commencez àvous demander ce que vous allez bien pouvoir dire après, c’est justement le moment oùdevez vous abstenir d’en dire plus et d’avancer àla place.
Quand vous n’avez plus rien à dire, c’est le moment d’ESCALADER.