1er film de Gia Coppola, Palo Alto est une adaptation réussie des mémoires d’adolescent de James Franco, qui est également au casting de ce film. Un tableau de la jeunesse californienne dorée à ne pas manquer, essentiellement pour ces quatre raisons :
1 – Pour Emma Roberts
La nièce de Julia Roberts tire son épingle du jeu. D’abord parce qu’elle est (très jolie), puis parce qu’elle dégage une maturité qui ne tient pas qu’à son personnage – elle campe l’adolescente la plus en avance sur son âge-. On lui confierait sans sourciller de grands rôles dramatiques.
2 – Pour l’illustration de la violence contenue
Sous-jacente mais omniprésente, la violence exprimée dans ce film n’en est que plus soutenue. Peu de vraies scènes de bagarres, mais des pulsions, des paroles assassines, des fantasmes glauques et des situations malsaines, voilà comment la réalisatrice retranscrit le mal-être de cette jeunesse en mal de limites…
3 – Pour l’insoutenable suspense de la scène finale
C’est à la toute fin que cette violence contenue, accumulée durant tout le film, prend toute son ampleur. Les personnages borderline sont plus que jamais sur le fil du rasoir. Un seul mot, un seul geste suffirait à les faire pencher du mauvais côté de la balance. Cette scène de nuit est longue, haletante, bref flippante et seuls les personnages, tels des enfants qui peineraient à grandir, restent inconscients face au danger.
4 – Pour la bande originale
Gia Coppola a accordé une attention particulière à la bande originale de son film, et cela se ressent. Des musiques et chansons du chanteur britannique Dev Hynes, et du musicien canadien Mac Demarco, entre autres, qui collent parfaitement au thème du film.