Karina Sokolova, Agnès Clancier

Par Mango

 

Comme le renard du Petit Prince a été apprivoisé à sa demande pour devenir unique au monde, en partageant tout son amour, de même Karina Sokolova, petite ukrainienne de trois ans, abandonnée à sa naissance dans un orphelinat de Kiev, est devenue l’enfant unique et adorée de sa mère adoptive, la narratrice, la romancière, Agnès Clancier qui évoque leur vie en s’adressant à la jeune fille devenue grande, prête à quitter le nid qui l’avait recueillie.
C’est un récit autobiographique, un livre de souvenirs, un bel hymne d’amour pour ce bébé si fragile devenue une belle jeune femme rieuse et confiante. C’est bien écrit, avec sincérité et pudeur. J’ai beaucoup aimé.
Cela fait plusieurs années que tu ne demandes plus: Qu’est-ce qu’on va faire, après? Et après? Et après?

L’avenir ne te fait plus peur. Tu es rassurée, confiante. Tu bâtis des projets, qui t’appartiennent. Tu parais convaincue que tout le reste de ta vie sera facile. Les requins mangeurs de maman ne viennent plus hanter ton sommeil. Tu as l’insouciance des adolescentes.
Il n’est personne sur terre qui soit plus gaie que toi.
(…)
Le passé est ce qu’il est. Fait de miracles et de mystères. 

C’est ton histoire. Elle a fait de toi la magnifique personne que tu es. Il n’y a rien à changer.  

 Karina Sokolova, Agnès Clancier, (arléa, 2014,  227 p.)

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