Sports Day in School

Publié le 11 juillet 2014 par Pomdepin @pom2pin

L’école se traine…comme on ne peut pas faire un pique nique à la plage tous les jours, il y a aussi les merveilleux sports days pour occuper tout le monde. Et pour être sur de perdre le plus de temps possible que tous en profitent à fond, on fait ça sur deux jours: les petits en premier, applaudit par la foule en délire des grands, que ça intéressent à peine plus qu’un cours de math, et donc les grands le deuxième jour, acclamés par les petits qui s’ennuient ferme assis dans l’herbe pendant 4 heures. Et bien sur, les parents sont là les deux jours. J’ai même eu une année particulièrement exhalante avec trois jours de sports days quand Princesse 1 était en nursery (ils ont leur jour à eux, il ne faut pas faire de jaloux), Pré Ado chez les petits et L’Ado chez les grands. C’est bien simple, j’avais envisagé de carrément planter une tente sur le terrain de foot et de m’installer pour la semaine.

C’est désopilant. Il y a deux rangées de chaises dos à dos sur toute la longueur du terrain de foot, en plein milieu, pour les parents. C’est très discret si on s’endort…on ne peut même pas faire croire aux gamins que si, on était bien là pour applaudir leurs exploits, c’est juste qu’ils ne nous ont pas vu dans la foule des parents (c’est ignoble de faire ça à ces adorables bambins, quelle mère infâme oserait…euh…voilà, voilà). Comme ils passent leur temps à courir, sauter, lancer des trucs devant les chaises, ils vérifient bien leurs victimes parents sont là et applaudissent vigoureusement à chaque passage. C’est une joie. Il y a aussi des auvents, officiellement pour que les enfants s’installent et se protègent du soleil anglais qui je le rappelle, est féroce et crame tout sur son passage, espèce de petit Attila tiens. En fait, vu le déluge torrentiel du deuxième jour, tout le monde s’est retrouvé dessous, dans une espèce de mêlée confuse. Il y a aussi la buvette qui sert du orange squash (du sirop d’orange dilué. C’est très mauvaise, et ça a la même odeur que la pâtée de la chatte, mais en sucré) et aussi du orange squash. Sinon, vous pouvez toujours prendre un orange squash.

Certains parents investissent beaucoup dans les exploits athlétiques de leurs enfants, comme PapaJaloux. D’autres essaient de ne pas hurler de rire (c’est mal vu) devant leur fille qui lance le javelot derrière elle avec la grâce d’un éléphant faisant de la danse classique. Ou qui réussit l’exploit d’atterrir à côté du sable après un triple saut inventif (elle a une technique très particulière, qui consiste en 4 saut, mais un en arrière, ça compense). Heureusement, j’en ai vu d’autre avec les garçons, je réussis à garder mon sérieux maintenant, à peu de chose près. Et ça fait tellement plaisir à PapaJaloux que pour une fois mes filles se couvrent de ridicules et pas les siennes….sauf au moment des courses. Les courses sont le clou du spectacle. On ne rigole pas avec les courses.

Ça commence par l’interlude comique, qui est bienvenu, les parents étant au bord de la crise de nerfs après deux heures passées en plein soleil ou sous une pluie battante à voir une tripotée de gamins sautiller dans tous les sens. Personnellement, ça m’épuise. On attaque donc par le toddler race, la course pour les petits frères et sœurs, non scolarisés. Les Toddlers sont des enfants de 2 à 3 ans. Bébé 5 n’avait donc pas a participer. Ce n’est pas ça qui l’a arrêté. C’est à hurler de rire, les instits courent partout. Il faut rassembler les petits, il y a ceux qui pleurent, ceux qui partent avant le départ, ceux qui veulent bien courir, mais en sens inverse (dont Bebe 5 absolument hilare de jouer avec des grands de 2 ans), ceux qui veulent rester assis au milieu du parcours…les 2 ou 3 qui décident de faire demi tour parce qu’ils ont vu une fleur, ou un chien, et celui qui zigzague au milieu en poursuivant un papillon….Si par hasard un des enfants parvient à franchir la ligne d’arrivée, il est bruyamment applaudi et déclaré vainqueur devant l’assemblée en délire.

Pour se remettre de ces émotions devant les parents hilares qui les ont regardés se débattre et se ridiculiser toute la matinée, les institutrices se vengent en proposant ensuite la mothers race et la très attendue fathers race. Soyons clair, je serais absolument ravie de participer. Si. C’est juste qu’à chaque fois, si je ne suis pas méchamment enceinte, c’est que je viens de pondre et j’ai un bébé dans les bras. Je ne peux pas décemment l’abandonner pour aller faire la maligne à courir comme une dératée avec les autres mamans. En plus bébé 5, épuisé par sa course s’est endormi sur mes genoux, ah! De toute façon, je cours comme une méduse, c’est mou, lent, et je m’emmêle les pieds en lançant bras et jambes dans tous les sens pour finir par m’étaler lamentablement, comme un éléphant de mer échoué. Je ne peux quand même pas faire subir ce spectacle à mes filles!

On passe ensuite aux courses par classe, et bizarrement, Princesse 1 a finit troisième et Princesse 2 a gagné! PapaJaloux a failli demander un contrôle anti dopage. Mais il n’a pas eu le temps de poser réclamation, c’était le moment de la très attendue fathers race. Certains papas ont posé un jour de congés exprès, d’autres, comme PapaJaloux s’entraînent depuis des semaines…il a fini avant dernier. Il est parti sans dire au revoir à personne.

Encore 8 jours décole…


(On n’a toujours pas le droit de prendre des photos, mais l’école en fait et les met dans la new lettre et sur son site, consultable par n’importe qui. Je ne cherche plus à comprendre…)