Ca ne vous dit rien, Roberto d'Olbia ? Pour tout avouer, jusqu'à hier soir, ça ne me disait rien non plus. J'ajouterais même que lorsqu'on m'a proposé deux places gratuites pour voir son spectacle "Le dresseur de piano", le titre m'a un peu faire rire bêtement. Je l'ai bien sûr googlelisé. Et je n'ai pas trouvé de critiques enflammées à son propos. Mais bon, ma copine Julia y allait, et après tout, comme je vous l'ai déjà raconté ici même, j'ai fait du piano dans mon enfance, et j'adore l'instrument. Non obstant le fait que cela se passait à l'Olympia, que j'aime beaucoup.
Nous voilà donc, au balcon, hier avec Mr L. Ce que je ne savais pas, c'est qu'il s'agissait d'une soirée organisée par la fondation Helen Keller, que mon entreprise était partenaire (d'où les places gratuites) et que le début de soirée était consacrée à des discours et films projetés sur les actions de l'association. Helen Keller (je vous briefe rapidement) a eu une maladie infantile à 19 mois (cf Wikipédia) qui la laissa sourde, muette et aveugle. Son histoire est assez incroyable, car malgré ces handicaps, elle
fut la cofondatrice de l'association qui porte son nom et qui agit dans le monde afin de lutter contre la malnutrition et les problèmes de cécité (souvent liés : carence en vitamine A).
Mais revenons à Roberto. Après les discours, le pianiste entre en scène (après une présentation qui fait envie : "Il est passé à l'emission de Patrick Sébastien" youhou !), et nous met dans le bain direct. En fait, il réussit à allier comédie et virtuosité au piano. Son spectacle est bien ficelé, et son registre impressionnant. Il passe du classique au jazz, du rock à la variété, tentant de nous rappeler qu'avant d'être une pub pour une banque ou de la nourriture pour chien, certains morceaux sont de grands classiques. Jouant tous les personnages du spectacle, avec de belles imitations à la clef et un humour souvent grincant, il réussit le tour de force de nous tenir en haleine pendant près de deux heures de spectacle.
J'imagine que l'artiste doit rester parfois sur sa faim, quand il voit la salle s'enflammer et chanter à tue-tête des morceaux mythiques tels "Aline, pour qu'elle revienne" ou "Capri c'est fini" et applaudir poliment quand il joue avec maestria des morceaux plus classiques. Quoi qu'il en soit, si une chose pouvait vous donner envie d'aller le voir, ce serait son interprétation incroyable de Bohemian Rapsodie. Il passe dimanche 25 mai à 17h à l'Olympia (avec un magicien en première partie ;) Je vous le conseille vivement !