Le silence n'est jamais total. Pour avoir fait l'expérience de rester une vingtaine de minutes dans une chambre sourde de l'IRCAM à Paris, j'ai constaté qu'on ne peut y séjourner longtemps car de l'angoisse, des vertiges, et surtout une absence totale de réfraction des sons, obligent à sortir rapidement.
L'oreille génère naturellement un bruit de fond, un bruit synaptique, et par conséquent, nous avons tous des acouphènes à un niveau sonore très bas. Ils ne nous gênent pas tant que nous ne focalisons pas sur eux!
De même la musique n'a de sens que ponctuée de silences qui la précèdent et qui la prolongent. C'est en saturant son cerveau par des expositions prolongées à des sons trop puissants, en le privant de ces micro-silences nécessaires à sa "respiration" et à sa récupération cellulaire et neuronale que les acouphènes surviennent... un peu, beaucoup, passionnément. Et parfois à la folie.
Philippe Barraqué, musicothérapeute, docteur en musicologie
Thérapie sonore anti-acouphènes et hyperacousie : www.stop-acouphenes.fr
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