Ghosts of Mars

De : John Carpenter.
Avec : Natasha Henstridge, Ice Cube, Jason Statham, Pam Grier, Clea DuVall, Richard Cetrone, Joanna Cassidy, Wanda De Jesus, Doug McGrath, Robert Carradine, Liam Waite...
Genre : Fantastique - Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 40.
Date de sortie : 21 novembre 2001.
Synopsis : En 2176, la Terre a fait de Mars une colonie minière où 640 000 personnes tentent de vivre dans un environnement hostile.
A Chryse, la capitale de la vallée sud, le lieutenant Melanie Ballard et son équipe reçoivent l'ordre de transférer James "Desolation" Williams, un criminel de la pire espèce, à la Cour de justice. Ils débarquent alors dans la ville abandonnée de Shining Canyon. Seuls Desolation et une poignée de détenus, enfermés dans leur cellule, semblent être les rescapés d'une terrible catastrophe. Des cadavres mutilés jonchent les couloirs de la prison.
Au même moment, au fond du cratère de la mine à ciel ouvert, un étrange rituel se déroule. Des milliers de guerriers en transe s'adonnent à des rites barbares et sanglants. Le Bien va s'allier au Mal pour combattre le Pire.
Bande annonce française
"Pour eux, nous sommes les Envahisseurs."


De tout les films de John Carpenter, "Ghosts of Mars" était celui dont je gardais le plus mauvais souvenir. Cependant, afin de continuer mon cycle sur ce cinéaste et afin aussi de laisser une seconde chance à ce long métrage, je me suis quand même décidé à le revoir en blu-ray. C'est donc avec un peu d'appréhension que j'ai inséré le disque dans mon lecteur.
Et on peut dire qu'il n'y à pas eu de miracles. Si la pilule est un peu mieux passé car je savais à quoi m'attendre, j'ai toujours autant de mal avec ce film en règle général. Faut dire aussi que le scénario écrit par Larry Sulkis et John Carpenter n'arrange pas les choses. Entre les nombreuses incohérences et autres facilités scénaristique, j'ai toujours eu beaucoup de mal à me passionné pour cette histoire peu originale dans son genre qui recycle surtout beaucoup d'éléments qu'on à déjà vu. Par moment, on peut même penser à "Assaut" (avec cette union entre policiers et gangsters pris au piège) du même John Carpenter qui était plus inspiré à cette époque.
Pourtant, lors de ce nouveau visionnage, bien que très maladroit, le début est passé un peu mieux pour moi. Mais très vite, j'ai retrouvé l'ennui qui caractérise ce long métrage. Il ne se passe pas grand chose et dès qu'il se passe quelque chose, c'est plus risible qu'autre chose. Alors oui, il y à bien quelques vaines tentatives pour insérer un peu d'humour mais ça ne prends jamais tout comme l'action (pourtant présente) qui ne convainc pas.
Le film aurait alors pu jouer sur son aspect fantastique, sur son côté épouvante mais là encore, tout ce que le scénario essaie tombe à l'eau. Pourtant, j'ai quand même la sensation que l'on veut bien faire mais on y parvient jamais réellement. C'est à un tel point que le danger qui entoure nos protagonistes nous fait plus sourire qu'autre chose et qu'on se moque même royalement de leurs origines, de leurs causes et de leurs destinées. Les méchants sont là, c'est bien, mais ils s'avèrent vite très transparent et font presque partis uniquement du paysage.
Côté casting, on n'arrange pas les choses non plus avec une distribution tout aussi transparente à commencer par une Natasha Henstridge en Mélanie Ballard très fade. L'actrice ne fournit aucun vrai effort et reste très lisse. C'est d'autant plus frustrant que après avoir vu "La mutante", je sais que la comédienne est capable de largement mieux dans ce registre. En chef de groupe on y croit pas vraiment tout comme on ne croit pas une seule seconde en Ice Cube en James "Desolation" Williams, l'un des bandits les plus grotesque que j'ai pu voir. L'acteur semble lui même étonné par moment du statut que l'on donne à son personnage.
Les seconds rôles ne sont pas mieux lotis. On pourrait parler d'un Jason Statham en Jericho Butler grotesque dans son rôle de boulet de service. Son côté badass dans l'action est totalement sous exploité de même qu'est totalement sous exploité le potentiel que pouvait apporter Pam Grier dans la peau de Helena Braddock. Que dire de Clea DuVall en Bashira Kincaid, si inexistante que même après un second visionnage, je me demande encore quel intérêt son personnage peut avoir et pourquoi son interprétation est si lisse.
On aurait alors pu penser que nous allions nous rattraper sur la mise en scène de John Carpenter. J'adore ce cinéaste, par moment je pense même ne pas être objectif lorsque je regarde l'un de ses films mais bon là, le seul constat que je peux faire c'est que c'est extrêmement laid. Le montage est vraiment calamiteux avec des enchainements plus que douteux, des transitions indignes de Big John et je ne parle même pas des cadrages approximatifs. Lors de la grande scène de combat final, on se demande même si à un moment on va avoir le droit à un plan bien cadré.
Les effets visuels sont eux aussi catastrophique. Alors autant dans un "Los Angeles 2013" ils apportaient un petit côté nanar amusant dans le côté décomplexé mais ici, c'est juste atroce surtout pour un film de 2001. Ils ne sont d'ailleurs pas aidé par une photographie hideuse où il semblerait qu'on ait un peu abusé des teintes de rouge ce qui donne un grain et une image assez mauvaise. Pour un autre cinéaste, j'aurais peut être pu le pardonner mais venant de John Carpenter, cela me fait vraiment de la peine.
Les décors aussi sont vraiment ridicule. Jamais Mars n'aura semblé aussi faux. On sens les décors à chaque plan, le sol fait bac à sable et les infrastructures ne possède même pas une once d'âme ou de consistance. Les différents costumes aussi sont ridicule. Heureusement que de temps en temps on nous rappelle qu'on est sur Mars parce que si on prend le film en cours, c'est pas forcément flagrant. Quant à la bande originale composée par Anthrax et John Carpenter, elle est elle aussi calamiteuse et reste à ce jour sans doute la plus mauvaise bande originale que j'ai pu entendre chez ce cinéaste qui sur cet aspect aussi nous avait habitué à nettement mieux même dans sa simplicité.
Pour résumer, même avec la plus grande volonté, il m'ait très difficile de trouver des points positifs à ce "Ghosts of Mars" que je trouve très raté et qui restera ma bête noire chez John Carpenter. Ce second visionnage m'as permis de le suivre un peu mieux car je savais à quoi m'attendre mais très vite l'ennui est revenu et j'ai trouvé le temps long. Peu d'originalité, peu d'inspiration, un casting fade, une mise en scène catastrophique... J'ai qu'une hâte, c'est de me revoir un autre film de John Carpenter pour vite oublier ce long métrage...