« Commandant Marzac » Robert Galan Préfaces du Colonel Laurent Thiébaut et du Général d’armée aérienne Denis Mercier
Ce livre, illustré de plus de 120 photographies inédites, paraît à l’occasion du centenaire de la base aérienne de Cazaux et des 80 ans de l’armée de l’air.
Entre l’océan et l’étang de Sanguinet, dans un cadre paradisiaque, la base aérienne 120 « Comandant Marzac » est une complexe machine de guerre dont ce livre retrace la grande et la petite histoire. L’ouvrage se décompose en 7 chapitres : de la création de la base aérienne au Cazaux du XXIe siècle tout en évoquant le rôle du site dans les deux conflits mondiaux.
Dans une première partie, Robert Galan revient sur la création de la base qui fut un centre d’instruction au tir avant la Première Guerre mondiale, sous l’impulsion du commandant Marzac – officier aussi clairvoyant dans son appréciation du rôle de l’arme aérienne dans les conflits futurs, qu’ingénieux lorsqu’il s’agira de faire vivre la base avec les moyens du bord.
Dans les chapitres suivants l’auteur évoque le rôle du site durant la Grande Guerre et la 2ème Guerre mondiale. « Si au tout début de la guerre, en 1914, le site de Cazaux fut délaissé. » L’été 1915, Cazaux faisait son entrée dans l’histoire de l’aviation en devenant « l’Ecole de tir aérien de Cazaux ». Durant le 2e conflit mondial, « la base n’est pas oubliée dans le plan de bataille français. En mai 1940, l’école devint Ecole de perfectionnement de tir et de bombardement ». Sous l’occupation « rapidement elle devint un camp d’entraînement pour Ergänzungsgruppe JG51 et 54 équipés de Bf-109E. »
Au lendemain de la guerre la base se réorganise : « les groupes de bombardement furent transformés en groupes de transport, les mitrailleurs et navigateurs reconvertis en navigateurs et radiotélégraphistes de bord. (…) Une instruction ministérielle porta création de l’École de mitrailleurs, navigateurs et bombardiers sous le nom de base école 2/706. »
Mais ce n’est qu’en 1962 que le site deviendra base aérienne BA 120. La guerre froide est alors une réalité et la base un élément de l’éventuelle riposte nucléaire. Elle accueille les Mirage IV porteurs de l’arme nucléaire, le Centre d’études et d’instruction des armes nucléaires, biologiques et chimiques et organise des campagnes de tir aérien où les aviateurs s’exercent avec des munitions réelles. Plus tard, s’ajouteront les escadres de chasse et leurs célèbres Alpha Jet, un escadron d’hélicoptères et l’étonnant Squadron des forces aériennes Singapouriennes.
« Cent ans ont passé depuis que le Capitaine Marzac a découvert, (…), le site dans lequel allait se nicher, puis croître et s’épanouir, la base de Cazaux. Le site n’a pas changé… ». Pourtant la base aérienne de Cazaux est devenue la plus grande base aérienne de France, et une composante incontournable de l’économie du secteur.
Cazaux Histoire de la base aérienne 120 « Commandant Marzac »
Robert Galan
Editions Privat
143 pages – 24,50 €TTC
ISBN : 978-2-7089-9248-1