Critique de "La Planète des singes : l’affrontement" de Matt Reeves (Cloverfield, Laisse-Moi Entrer) avec Andy Serkis, Jason Clarke, Kodi Smit-McPhee, Gary Oldman, Keri Russell et Toby Kebbell.
Le synopsis: Une nation de plus en plus nombreuse de singes génétiquement évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui ont survécu au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui imposera l’espèce dominante sur Terre.
Le film sortira le 30 juillet.
Critique: 3 ans après l’excellent "La Planète des Singes: les origines" de Ruper Wyatt voici la suite qui se déroule 10 ans après.
En 10 ans il s’est passé beaucoup de choses, la première demi-heure d’exposition est là pour nous donner ces informations. En premier lieu les singes, qui vivent toujours dans la forêt depuis la fin de "les origines", qui ont construit leur propre civilisation, leur propre langage (toujours à base de langages des signes même si les plus évolués parlent). César est leur "roi" qui prend les décisions pour tout le monde, mais un roi avisé et sage qui ne veut que vivre en harmonie et en famille. Du côté des humains, certains ont survécu à la grippe simienne, car immunisés, ils essayent de reconstruire une nouvelle civilisation.
Une exposition un peu longue mais nécessaire, il faut présenter ce monde post-apocalyptique, mais dés que l’histoire commence c’est autre chose, on est pris dans des enjeux dont les personnages ne veulent pas, à savoir la guerre entre humains et singes.
Le parallèle entre César et sa famille (sa femme et 2 fils) et Malcolm, un humain, qui veut aussi savoir sa famille en sécurité est là pour nous montrer que les singes et les humains ne sont pas si différents et cela va évidemment dans l’autre sens. Des humains et des singes veulent la guerre. Tout le film est basé sur ce constat, chacun a des griefs sur l’autre camp (des singes reprochent aux humains des expériences sur eux et des humains reprochant la grippe simienne aux singes et donc la perte de proches). Un scénario un peu simpliste mais agréable.
Les acteurs, Jason Clarke est plutôt bon, Gary Oldman bon en second rôle malgré un rôle réduit, Keri Russell est un peu fade mais cela passe. Les acteurs "humains" n’ont pas forcément la part belle car les performances sont vraiment du côté des singes et de la motion capture qui va avec. Andy Serkis joue de nouveau César et offre une nouvelle palette d’émotions (quand sera t’il enfin reconnu et nommé aux oscars pour ses prestations ?) , ici c’est remarquable. La palme allant à l’orang-outan Maurice.
Du coup, il faut parler de la grande réussite du film, les effets spéciaux et surtout des singes, extrêmement photo réalistes, encore mieux que dans "les origines", c’est bluffant, même avec l’interaction avec les humains, tout est parfait. On ne peut qu’ être absorbé tellement on les crois réels. Les décors, que ce soit la ville des singes et le San Francisco post-apocalyptique, sont vraiment brillants ( on dirait que le jeu vidéo "The Last of Us" a influencé le film). Les scènes d’actions sont fluides et superbement réalisées.
La musique de Michael Giacchino s’inspire fortement de celle de "La Planète des Singes", le film original, avec pas mal de percussions.
J’en viens alors aux références du film, car celui-ci fait référence à des événements de "la Conquête de la Planète des Singes" et "La Bataille de la Planète des Singes" , les 2 derniers opus des films originaux, si vous les avez vus, vous comprendrez.
Au final, nous avons un film plus qu’excellent, malgré quelques petits défauts, des effets spéciaux sublimes, des scènes d’action remarquablement filmées, de superbes moments d’émotion. LE blockbuster de l’été. Le final ouvrant sur un nouvel opus (prévu pour 2016), si la qualité est toujours au rendez vous, le public le sera aussi.
Note: 9/10