Lorsque nous avons visité Naples, hélas, il pleuvait... alors que, bien au sud de l'Italie, ce n'est pas chose fréquente ! Tant pis... nous serons quittes pour y retourner un jour !
La baie de Naples et le Vésuve
Naples compte 957 000 habitants en 2012, 4 500 000 pour l'agglomération. C'est la deuxième ville du pays après Rome et Milan, et l'une des plus grandes cités méditerranéennes.
Située au bord de la mer, Naples a depuis longtemps été un carrefour méditerranéen incontournable et est le point de départ de nombreux ferries pour les îles environnantes mais aussi pour la Sardaigne, la Sicile, les îles Éoliennes, les îles Pontines, la Corse et la Tunisie.
Naples fut fondée au cours du septième siècle avant notre ère sous le nom de Parthenope par la colonie grecque des Cumes. Vers -500, de nouveaux colons établissent une nouvelle base : l'ancienne est alors nommée Palaiopolis (l'ancienne ville) et la nouvelle Néapolis (nouvelle ville), qui deviendra Naples.
Vestiges grecs
Alliée de Rome au IVe siècle avant JC, la ville conserve toutefois longtemps sa culture grecque.
C'est au Castel dell'Ovo que le dernier empereur romain Romulus Augustule est emprisonné après sa chute. À la fin de l'empire, la ville résiste à l'invasion lombarde et reste rattachée à l'empire byzantin. À la fin du VIe siècle, Naples devient la capitale d'un duché byzantin. En 751, avec la chute de l'exarchat de Ravenne dont il relevait, le duché devient indépendant.
En 1030, pour faire face à la menace byzantine, le duc Serge IV de Naples fait appel aux Normands. Ces derniers ne cesseront plus d'accroître leurs possessions en Italie du sud et en 1139, Roger II de Sicile, fondateur du royaume de Sicile, incorpore Naples à son royaume.
Castel Nuovo
Alphonse V d'Aragon prend possession de Naples en 1443. Avec les Aragonais, Naples connaît un très grand développement culturel et commercial. Naples reste sous la domination espagnole jusqu'en 1707, à l'exception du bref épisode de la République napolitaine (1647).
1759 marque la division définitive du royaume de Naples d'avec la couronne espagnole. La ville de Naples devient capitale du royaume baptisé par la suite royaume des Deux-Siciles. Charles III de Bourbon, roi d'Espagne, donne le trône du nouveau royaume à son fils Ferdinand. Il est un grand bâtisseur, donnant à la ville et à ses environs de nombreux palais et monuments. Il initie en outre les premières fouilles d'une ville romaine disparue, Herculanum.
En 1806, Naples est occupée par les troupes françaises et en 1808 la partie continentale du royaume est placée sous le contrôle du frère de Napoléon, Joseph Bonaparte. À la chute de Napoléon Bonaparte, le royaume revient à Ferdinand de Bourbon
Château royal
Les dernières années du royaume voient augmenter la fracture entre la cour et la classe intellectuelle. Dans le royaume des Deux-Siciles, le jeune François II qui a succédé à Ferdinand II, est une proie facile pour les conseillers favorables à la cause de l'unification. Il ne se rend pas compte de la gravité de la situation et croit toujours en la politique de modération. Le 6 mai 1860, mille patriotes venus de toutes les régions d'Italie commandés par Giuseppe Garibaldi s'embarquent à Gênes pour prendre possession du royaume des Deux-Siciles et débarquent à Marsala en Sicile. S'ensuit une succession de batailles remportées par les garibaldiens qui débarquent en Calabre. Le roi François II abandonne sa capitale, Naples. En octobre 1860 un plébiscite met fin au royaume de Deux-Siciles et donne naissance à l'État Italien
Naples est l'une des villes du monde avec la plus grande concentration des ressources culturelles et monuments qui représentent 2800 ans d'histoire. Dans le centre historique, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, il y a plus de 448 églises historiques, mais aussi châteaux, fontaines, palais royal, architecture antique, etc.
Musée Capodimonte
Un monument incontournable, l'église du Gesù Nuovo, sur la place du même nom, étonne par sa sombre façade à bossage, en pointes de diamant. Selon les Napolitains, les sillons gravés dans le basalte représenteraient des notes de musique. Plus avant dans le dédale des venelles, via Francesco de Sanctis se cache un autre petit miracle : le « Christ voilé » du sculpteur Giuseppe Sanmartino (1753). Ce messie de marbre est étendu au centre de la chapelle Sansevero, les côtes saillantes, un voile semblant ondoyer sous ses yeux. Il faut aussi prendre le funiculaire de Montesanto qui grimpe vers le nord. Dominant la colline du Vomero, la Chartreuse de San Martino recèle des perles baroques : les motifs floraux en marbres rouge, jaune et noir de la nef de l'église, les incrustations de lapis-lazulis dans la balustrade du maître-autel, ou encore les crânes du grand cloître ciselés au XVIIe siècle par l'architecte Cosimo Fanzago. Tout aussi impressionnante est la vue depuis le belvédère. D'est en ouest, du Vésuve à Posillipo, le regard embrasse toute la baie napolitaine. Pour ne pas la quitter des yeux, on descend la Pendamentina di San Martino, ce grand escalier en pierre qui serpente entre des maisons avec jardins.
Visitée en 2007
D'après Wikipédia