Lundi 30 juin, les corps de trois adolescents israéliens enlevés le 12 juin ont été retrouvés au nord de la ville d'Hébron, en Cisjordanie occupée. Les autorités israéliennes ont juré de se venger du groupe armé palestinien Hamas, à qui elles attribuent l'enlèvement.
"Rien ne peut justifier ces enlèvements ni ces meurtres, que nous condamnons une nouvelle fois. Les responsables présumés doivent être traduits en justice. Mais justice ne sera pas rendue si Israël cherche à se venger en imposant des châtiments collectifs ou en commettant d'autres atteintes aux droits des Palestiniens. Il faut plutôt que les autorités israéliennes mènent une enquête exhaustive, approfondie et impartiale, puis poursuivent les responsables présumés dans le cadre de procédures équitables, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
Après la découverte des corps d'Eyal Yifrah, 19 ans, de Gilad Shaar, 16 ans, et de Naftali Fraenkel, 16 ans, lundi 30 juin par les forces de sécurité israéliennes, le cabinet de sécurité israélien s'est réuni et a promis de se venger du Hamas.
Les appartements des familles des deux hommes que les autorités israéliennes ont désignés comme suspects dans l'enlèvement des adolescents - Marwan al Qawasmeh et Amer Abu Aisheh, tous deux résidents d'Hébron - ont été démolis par l'armée israélienne dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, ce qui a occasionné des dégâts considérables dans les immeubles familiaux où ils étaient situés. On ignore où se trouvent ces deux hommes.
Les autorités israéliennes n'ont présenté aucun élément de preuve étayant leurs affirmations selon lesquelles le Hamas ou les deux suspects étaient responsables de l'enlèvement et du meurtre des adolescents.
À la suite de la réunion du cabinet de sécurité, Israël a lancé au moins 34 frappes aériennes à travers Gaza le matin du 1er juillet. Des Palestiniens auraient été blessés.
Des groupes radicaux de Gaza ont eux aussi envoyé au moins 18 roquettes dans le sud d'Israël ; il ne semble pour l'instant pas y avoir de blessés.