La nostalgie, vous dites ?
C’est incontestable : on vit toujours mieux là où on vivait bien et plus encore quand une fois ailleurs, on vit mal.
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En proie à la nostalgie...
Et si, ce qui nous attire, nous séduit, nous émeut dans tout ce qui touche de près et de loin à Hier, était dû au fait suivant : ce morceau de vie qu'est le passé, est derrière nous. Et on ajoutera, soulagés : "Ouf ! Plus de peur que de mal !"
Car... qui nous rappellera que vivre demeure une expérience que l'on préféra toujours avoir derrière soi et non... devant soi ?
Mélancolie, appréhension face à l'avenir, inquiétude, angoisse, souffrance, terreur même ! Vivre restera longtemps encore et potentiellement, l'expérience traumatique par excellence. Et ce risque, personne ne le court de gaité de cœur.
Alors, imaginez quand ce risque dont on ne risque plus rien, est derrière nous, loin, très loin, aux confins de l'oubli et du mensonge !...
Oui ! Du mensonge car... se souvenir, n'est-ce pas oublier tout ? Tout ce que notre mémoire refuse, aujourd’hui encore, de nous remémorer. Et par voie de conséquence, se souvenir, n'est-ce pas se mentir ?
Alors, disons-le haut et fort : "Non ! Avant, c'était pas mieux ! Avant, c'était différent !"
Et cet avant n’est... tout au plus, qu’un soulagement, un répit, pour un aujourd'hui en panne qui peine à affronter l'angoisse face à demain : lieu de toutes les incertitudes.
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Extrait du titre "La consolation" - copyright Serge ULESKI
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