Cabine (telephonique) a lire ?!

(Source:http://cdn-premiere.ladmedia.fr)

Les cabines téléphoniques servaient dans un temps lointain à téléphoner oui mais ça c’était avant l’ère du mobile. En effet, aujourd’hui elles sont habitées par des livres et des lecteurs. On les a même rebaptisé pour l’occasion  » biblio cabine « .

Cette appellation a vu le jour dans les pays anglo-saxons; et s’inscrit un peu dans la même démarche que les Little Free Library. A Prague par exemple (voir photo ci-dessous), c’est une cabine téléphonique qui a pris ses quartiers dans un couloir d’hôpital afin de permettre aux patients et au personnel, de se nourrir l’esprit et de rêver.

(Source:http://media2.ledevoir.com/)

Des projets similaires ont vu le jour en Allemagne, aux États-Unis ainsi qu’en Angleterre. Cette dernière a même vu dans son comté du Somerset, une biblio cabine qui proposait aussi des CD et des DVD. Quant à la France, elle n’est pas en reste elle non plus. Avec le concours de France Telecom Orange, La maison de L’Europe des Yvelines a reçu cinq cabines téléphoniques qui ont été transformées en biblio cabine et installées dans différentes écoles de la région.

Mais alors qu’en est-il de notre chère Ile de la Réunion? Et ben, je suis fière d’elle car le 27 juin dernier, elle a elle-aussi accueilli des biblio cabines grâce à l’association Saint Pierroise REI-OI. Cette dernière est le réseau d’éducation à l’interculturel de l’Océan Indien. Depuis le 11 janvier 2010, l’association s’engage à animer  » des ateliers scolaires et périscolaires à travers l’art, les cultures ainsi que le patrimoine local » .

Suite à la donation de Orange Réunion de dix cabines à l’association, cette dernière décide d’en faire des cabines à lire en suivant le modèle anglo-saxon. Les cabines trouveront leur place dans les cours des écoles de Saint Pierre. Ce projet s’inscrit dans une volonté de faciliter l’accès à la culture, et de lutter contre l’illettrisme. Le directeur de la REI-OI, Denis Theillet ajoute également que le but est de  » faire entrer les livres dans les maisons  » et de montrer que le livre n’est plus  » un objet de contrainte mais de plaisir ».

(Source:http://www.ipreunion.com) Les futures cabines à lire de Saint Pierre.

En effet, les cabines à lire sont mises à disposition des élèves et la consultation repose sur un système totalement libre. Pas de carte de lecteur, ni de fiche, chacun se sert quand il veut et rend l’ouvrage quand il le souhaite. Mieux encore, si l’enfant adore le livre il n’est pas obligé de le rendre.

Comme je vous le disais plus haut, le 27 juin dernier, une cabine à lire (voir photo ci-dessous) a pris place dans la cour de l’école Albert Camus ( sûr que l’écrivain en serait ravi ) de Terre Sainte. Outre son intérêt évident, le projet s’inscrit dans une démarche de recyclage et de développement durable où bien d’acteurs y ont laissé leurs empreintes, leurs talents et leurs savoirs.

(Source:http://www.clicanoo.re)

A commencer, par les élèves Segpa section menuiserie du collège de Terre Sainte qui ont réalisé tout l’aménagement de l’ancienne cabine téléphonique à l’aide d’étagères et de plaques de bois. En ce qui concerne la décoration, elle a été effectuée par l’artiste Richard Riani. En outre, les livres, BD, magazines ont été donné par des particuliers, des bouquinistes ainsi que des médiathèques. D’ailleurs, en vue de ses projets futurs, l’association REI-OI est toujours à la recherche de livres alors si vous en avez chez vous, n’hésitez plus!

A la rentrée prochaine, d’autres cabines à lire verront le jour à Saint Pierre. Des miroirs, des espaces de jeux prendront place autour de la biblio cabine. Sur le long terme, l’association envisage également de nombreuses animations avec des auteurs, des conteurs.

(Source:http://media.cmgdigital.com) Little Free Library, Palm Beach

Une très bonne initiative qui j’espère s’étendra sur toute l’Ile de la Réunion. Qui sait peut-être même que des Little Free Library fleuriront un peu partout: dans les quartiers, dans les villes et dans les cirques! On y croit, on y croit!

SOURCES

* L’association REI-OI

* Le Quotidien de la Réunion