Coupable parfait
La guerre civile déchirant la ville de New-York a fait de nombreuses victimes. Et comme chaque guerre, des dates marquent d'une pierre blanche les pires évènements. Pour la DMZ, la première date d'une future longue liste est le Jour 204.
Ce nombre à trois chiffres correspond au jour où cent quatre-vingt-dix-huit civils manifestant pour la paix ont été abattus par des soldats américains dans la DMZ.
Le peuple en ébullition réclame des sanctions à l’encontre des soldats. Que justice soit faite. Les États-Unis d'Amérique organisent le procès du jeune soldat Stevens présenté comme coupable aux yeux de tous.
Pour couvrir cet évènement et fournir une transparence au peuple, Matthew est désigné d'office et va pouvoir entendre les différents accusés et témoins.
Si l'auteur ne s'attardera pas sur l'aspect procédurier du tome, la vision des soldats américains se retrouve ici plus précise. La DMZ brosse souvent un portrait bien sombre des forces américaines mais qu'en est-il vraiment?
Dans une guerre civile d'une si grande ampleur, comment pouvons-nous juger pour responsable un simple soldat servi sur un plateau par l'Etat ?
Matthew enquêtera du mieux qu'il pourra et se retrouvera perdu. Il enchaînera les interviews dans les deux camps pour découvrir l'horrible vérité: son impuissance dans une guerre inarrêtable.
DMZ fait très fort et semble avoir trouvé son rythme de croisière. Les différents évènements relatés dans le tome semblent dangereusement faire écho à une réalité pas si improbable dont nous sommes les spectateurs.
Critique réalisée avec l'édition:
DMZ #4: Tirs amis,2012 chez UrbanComics