Chronique : Trois

Le roman Trois de Sarah Lotz est paru le 22 mai dernier aux Editions Fleuve Noir.

Jeudi 12/01/2012. Dans les Everglades, dans l’Atlantique au large de la Péninsule Ibérique, dans un township du Cap et dans la forêt Aokigara au pied du Mont Fuji, quatre avions s’écrasent exactement en même temps.

Sur tous les passagers, seuls trois enfants survivent miraculeusement, un sur le vol américain, un sur le vol japonais et une sur le vol européen.

De retour dans leur foyer respectif, ces trois enfants et leur famille vont devenir le centre d’attention de la planète entière. Mais qui sont ces trois miraculés ? Pourquoi d’étranges changements s’opèrent autour d’eux ?

C’est sous la forme d’un recueil de témoignages des différents protagonistes de cette étrange affaire, que l’auteure nous propose de répondre à ces questions, et bien d’autres. De la grand-mère du rescapé américain à l’oncle de la miraculée anglaise, en passant par la cousine du petit japonais survivant. De l’enquêteur spécialiste des crashs aériens à la femme du pasteur considérant les Trois comme trois des quatre Cavaliers de l’Apocalypse, en passant par un soldat américain basé sur l’ile d’Okinawa…

Sous forme de retranscriptions de conversations téléphoniques ou via Skype, de courriels, d’interviews en face à face, nous retrouvons ici tous les éléments rassemblés, par Elspeth Martins, une journaliste américaine, durant une enquête très minutieuse à propos de ces trois enfants.

Malgré un dénouement un peu nébuleux et quelque peu surprenant, on reste captivés de bout en bout par ce récit de forme originale, à mi-chemin entre le reportage d’investigation et le thriller.

Une bonne idée de lecture pour cet été, sauf peut-être pour les personnes qui ont peur en avion.

Trois de Sarah Lotz, traduit de l’anglais par Michel Pagel, Editions Fleuve Noir, 528 pages, 19,90€.